Titre Original
Genre
FantasyEvaluation
Note 4/5
Du même auteur
- "La Chantefable des Roseaux" (extrait) de Jon Stark
- Les enfants de Mercure - Stephen BAXTER
- Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête - Washington IRVING
- Fleur - Laurent GENEFORT
- Scomark telesport 10 (Daniel, 1983) - David CALVO
- La beauté des âges - par Julien Beauche
- La fille du chasseur d’écailles - Lucius SHEPARD
- Le goût du sang - Michel PAGEL
- Chien du heaume (extrait) - Justine NIOGRET
- Nuptiale - Jean-Philippe JAWORSKI
- La Maison du Menteur - Lucius SHEPARD
- Le poème au carré - Catherine DUFOUR
- Suicide par imprudence - Yves et Ada REMY
- Je ne suis pas une légende - Catherine DUFOUR
- La métamorphose - Franz KAFKA
- "Après les choses" de LN
- Les Maîtres de maison - Jack VANCE
- Le royaume empoisonné (extrait) - Celine KIERNAN
- L’aventure de la cité ultime - Sylvie DENIS
- Un amour dévorant - Jean-Philippe JAWORSKI
- "Jeux" de Jim le Galactique
- Mordre le bouclier (extrait) - Justine NIOGRET
- Isak le blanc-regard (extrait) - Tom LLOYD
- Mademoiselle Belle - Laurent KLOETZER
- La Pucelle enfumée - Jean-Pierre ANDREVON
- Ethologie du tigre - Thomas DAY
- Le canot - Richard Paul RUSSO
- En apprenant à être moi - Greg EGAN
- "Echec et mat" d’Olivier Rouleau
- Pinton 1 et 2 de Eric Bury
- Tout ce que vous cherchez - Jérôme CIGUT
- Ambient otaku - David CALVO
- Quand il y aura des pommiers sur Mars - Ugo BELLAGAMBA
- Défait - Léo HENRY
- "Le Défi" de Michel Rozenberg
- L’homme qui peignit le dragon Griaule - Lucius SHEPARD
- "Vous avez l’heure ?" de Cyrallen
- Rempart - Laurent GENEFORT
- La Flamme Chantante - Clark Ashton SMITH
- L’écaille de Taborin - Lucius SHEPARD
- Les aventures de Llynn
- U2oa - Nouvelle de Frédéric Darriet
- Lavinia (extrait) - Ursula K. LE GUIN
- Terrien, prends garde ! - Poul ANDERSON
- Un bon chienchien, ça - Timothée REY
- Les années métalliques - Michel DEMUTH
- Sur le flanc de la froide colline - Loïc LE BORGNE
- L’Homme - Paul J. McAULEY
- La Faim du monde - Xavier MAUMEJEAN
- " A propos du paradoxe de Fermi" d’Alain Kotsov – 2001.
- In Vino - Jérôme NOIREZ
- Le Monde des A ou la destruction organisée d’une utopie par le professeur A.E. Vandevogtte - Michel PAGEL
- En sa tour, Annabelle - Claude ECKEN
- Le voyageur - par Gaël Manceau
- La Mère des mondes - Jean-Laurent DEL SOCORRO
- La Route de Sinharat - Leigh BRACKETT
- La présence - Lucius SHEPARD
- Le Père des pierres - Lucius SHEPARD
- Sans âme (extrait) - Gail CARRIGER
- Averse cosmique - Jean-Jacques NGUYEN
- In the court of the Lizard King - Jacques BARBERI
- Pour qui grincent les gonds - Jérôme NOIREZ
- Je suis l’ennemi - Thomas DAY
- Le baiser du démon, une aventure de Danny Valentine (Extrait) - Lilith SAINTCROW
- Dieu, vu de l’intérieur - Jean-Claude DUNYACH
- Le Réveil des hommes blancs - Christian LEOURIER
- "L’Homme noir" de Eric Bury
- Les Cent Mille Royaumes (extrait) - N.K. JEMISIN
- Le vieux M. Boudreaux - Lisa TUTTLE
- Œuvre vécu d’Athanase Stedelijk, une monographie - Léo HENRY
- Le Puits de l’Ascension (extrait) - Brandon SANDERSON
- "Vivre moderne" de Jim le Galactique
- "ArcaneZ" de Meowcat
- "La spore de Sédicaph" de Frédéric Darriet
- Le Vaisseau ardent (extrait) - Jean-Claude MARGUERITE
- Les balivernes de la nuit - Raoul VERNES
- Le porteur d’eau - Jean-Marc LIGNY
- La forme des cavernes - par Julien Beauche
- CPCBN - David CALVO
- Aeroplane tonight - David CALVO
- L’épouvantail - Roland C. WAGNER
- L’appel de la nébuleuse - Claude ECKEN
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Le cimetière des toucans - Francis BERTHELOT
Nouvelles & Extraits
Les premières lignes
La ville de Veistos, placée sous le patronage de Saint Hubert, se trouvait à la jonction de trois forêts. Les deux premières, giboyeuses à souhait, étaient le lieu de prédilection des chasseurs. Celle du sud-ouest abritait des hardes de cerfs, de daims et de chevreuils : les gars l’appelaient avec cynisme le bois des Cuissots. Quant à celle du sud-est, qui regorgeait de lièvres, de levrauts et de lapins de garenne, ils l’avaient baptisée le bois des Civets. La troisième, tournée vers le nord, portait le nom sinistre de Bered-Maa. En raison d’obscures légendes, personne ne s’y aventurait jamais. Seul un sculpteur, Quentin, s’était installé à la lisière, dans une cahute qu’il avait bâtie de ses mains. Un refuge contre le désespoir : veuf, âgé d’une quarantaine d’années, il l’avait construite après la mort de sa femme et de leur jeune fils, emportés un hiver par la fièvre grise. Depuis, il y vivait loin du tumulte de la ville, cherchant dans l’art la force de surmonter son deuil. Le pain lui était fourni par le frère du meunier ; le lait par une fermière du voisinage. Pour les légumes et les fruits, il se contentait de ce qui poussait dans son jardin. Il ne se ren-dait à Veistos que de temps en temps, pour y acheter vêtements, outils ou viande salée. Bien que peu loquace, il savait encore se montrer aimable. Les rides creusées par le chagrin ne lui avaient pas durci le cœur. Jadis, on s’en souvenait, il avait été un joyeux compagnon. Mais si on lui faisait bon accueil, c’était surtout pour son talent : il venait vendre sur la place du marché le produit de son travail – des objets devant lesquels les amateurs ne pouvaient que s’émerveiller. Il ciselait des œufs. De la taille du pouce pour les petits, de la main pour les plus grands, il y sculptait des scènes d’une finesse admirable : qu’elles soient guerrières ou pasto-rales, elles semblaient plutôt tissées dans la dentelle que taillées au burin. Et l’on n’en finis-sait pas de s’ébahir devant une telle métamorphose de la matière en beauté. La matière, certes… Mais quelle matière ?
L’avis de Philémont
Un sculpteur de talent exerce sont art retiré du monde en lisière d’une forêt de sombre réputation. Pourtant c’est bien dans cette forêt que Quentin trouve une nouvelle matière à travailler, laquelle fait l’émerveillement des villageois qui achètent régulièrement ses oeuvres. L’humanité étant ce qu’elle est, elle cherche donc à percer le secret du sculpteur, quitte à détruire irrémédiablement ce qu’elle n’aurait jamais du voir…
Porté par une prose très poétique, ce conte a pour thème la création et son corollaire, la desctruction, avec comme personnage principal une humanité capable du meilleur, comme du pire.