
Titre Original
Genre

Evaluation

Du même auteur
- Le voyageur - par Gaël Manceau
- Un bon chienchien, ça - Timothée REY
- "ArcaneZ" de Meowcat
- Le porteur d’eau - Jean-Marc LIGNY
- La fille du chasseur d’écailles - Lucius SHEPARD
- La Mère des mondes - Jean-Laurent DEL SOCORRO
- La Route de Sinharat - Leigh BRACKETT
- Le Vaisseau ardent (extrait) - Jean-Claude MARGUERITE
- Le royaume empoisonné (extrait) - Celine KIERNAN
- La Pucelle enfumée - Jean-Pierre ANDREVON
- La Flamme Chantante - Clark Ashton SMITH
- Le baiser du démon, une aventure de Danny Valentine (Extrait) - Lilith SAINTCROW
- Dieu, vu de l’intérieur - Jean-Claude DUNYACH
- Le poème au carré - Catherine DUFOUR
- Terrien, prends garde ! - Poul ANDERSON
- Les enfants de Mercure - Stephen BAXTER
- Rempart - Laurent GENEFORT
- Les Cent Mille Royaumes (extrait) - N.K. JEMISIN
- "La spore de Sédicaph" de Frédéric Darriet
- " A propos du paradoxe de Fermi" d’Alain Kotsov – 2001.
- L’homme qui peignit le dragon Griaule - Lucius SHEPARD
- Pinton 1 et 2 de Eric Bury
- Le canot - Richard Paul RUSSO
- Nuptiale - Jean-Philippe JAWORSKI
- Les Maîtres de maison - Jack VANCE
- Pour qui grincent les gonds - Jérôme NOIREZ
- Mademoiselle Belle - Laurent KLOETZER
- Quand il y aura des pommiers sur Mars - Ugo BELLAGAMBA
- L’écaille de Taborin - Lucius SHEPARD
- Le Réveil des hommes blancs - Christian LEOURIER
- Averse cosmique - Jean-Jacques NGUYEN
- La Maison du Menteur - Lucius SHEPARD
- Les balivernes de la nuit - Raoul VERNES
- Isak le blanc-regard (extrait) - Tom LLOYD
- La beauté des âges - par Julien Beauche
- "L’Homme noir" de Eric Bury
- "Jeux" de Jim le Galactique
- Ambient otaku - David CALVO
- Sur le flanc de la froide colline - Loïc LE BORGNE
- "Vous avez l’heure ?" de Cyrallen
- La Faim du monde - Xavier MAUMEJEAN
- Œuvre vécu d’Athanase Stedelijk, une monographie - Léo HENRY
- L’épouvantail - Roland C. WAGNER
- En sa tour, Annabelle - Claude ECKEN
- "Après les choses" de LN
- Lavinia (extrait) - Ursula K. LE GUIN
- La présence - Lucius SHEPARD
- "Echec et mat" d’Olivier Rouleau
- Le Monde des A ou la destruction organisée d’une utopie par le professeur A.E. Vandevogtte - Michel PAGEL
- Tout ce que vous cherchez - Jérôme CIGUT
- Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête - Washington IRVING
- La forme des cavernes - par Julien Beauche
- Chien du heaume (extrait) - Justine NIOGRET
- In the court of the Lizard King - Jacques BARBERI
- Le vieux M. Boudreaux - Lisa TUTTLE
- Ethologie du tigre - Thomas DAY
- Le Puits de l’Ascension (extrait) - Brandon SANDERSON
- Je ne suis pas une légende - Catherine DUFOUR
- "Vivre moderne" de Jim le Galactique
- Fleur - Laurent GENEFORT
- Aeroplane tonight - David CALVO
- L’appel de la nébuleuse - Claude ECKEN
- "Le Défi" de Michel Rozenberg
- Les années métalliques - Michel DEMUTH
- Je suis l’ennemi - Thomas DAY
- Le Père des pierres - Lucius SHEPARD
- Sans âme (extrait) - Gail CARRIGER
- La métamorphose - Franz KAFKA
- Mordre le bouclier (extrait) - Justine NIOGRET
- Scomark telesport 10 (Daniel, 1983) - David CALVO
- In Vino - Jérôme NOIREZ
- L’Homme - Paul J. McAULEY
- Suicide par imprudence - Yves et Ada REMY
- Le goût du sang - Michel PAGEL
- L’aventure de la cité ultime - Sylvie DENIS
- Les aventures de Llynn
- Un amour dévorant - Jean-Philippe JAWORSKI
- U2oa - Nouvelle de Frédéric Darriet
- "La Chantefable des Roseaux" (extrait) de Jon Stark
- CPCBN - David CALVO
- Défait - Léo HENRY
- En apprenant à être moi - Greg EGAN
Liens
Noter ce livre
Statistiques
note obtenue par cet article :




article lu 253 fois

Le cimetière des toucans - Francis BERTHELOT
Nouvelles & Extraits
Les premières lignes
La ville de Veistos, placée sous le patronage de Saint Hubert, se trouvait à la jonction de trois forêts. Les deux premières, giboyeuses à souhait, étaient le lieu de prédilection des chasseurs. Celle du sud-ouest abritait des hardes de cerfs, de daims et de chevreuils : les gars l’appelaient avec cynisme le bois des Cuissots. Quant à celle du sud-est, qui regorgeait de lièvres, de levrauts et de lapins de garenne, ils l’avaient baptisée le bois des Civets. La troisième, tournée vers le nord, portait le nom sinistre de Bered-Maa. En raison d’obscures légendes, personne ne s’y aventurait jamais. Seul un sculpteur, Quentin, s’était installé à la lisière, dans une cahute qu’il avait bâtie de ses mains. Un refuge contre le désespoir : veuf, âgé d’une quarantaine d’années, il l’avait construite après la mort de sa femme et de leur jeune fils, emportés un hiver par la fièvre grise. Depuis, il y vivait loin du tumulte de la ville, cherchant dans l’art la force de surmonter son deuil. Le pain lui était fourni par le frère du meunier ; le lait par une fermière du voisinage. Pour les légumes et les fruits, il se contentait de ce qui poussait dans son jardin. Il ne se ren-dait à Veistos que de temps en temps, pour y acheter vêtements, outils ou viande salée. Bien que peu loquace, il savait encore se montrer aimable. Les rides creusées par le chagrin ne lui avaient pas durci le cœur. Jadis, on s’en souvenait, il avait été un joyeux compagnon. Mais si on lui faisait bon accueil, c’était surtout pour son talent : il venait vendre sur la place du marché le produit de son travail – des objets devant lesquels les amateurs ne pouvaient que s’émerveiller. Il ciselait des œufs. De la taille du pouce pour les petits, de la main pour les plus grands, il y sculptait des scènes d’une finesse admirable : qu’elles soient guerrières ou pasto-rales, elles semblaient plutôt tissées dans la dentelle que taillées au burin. Et l’on n’en finis-sait pas de s’ébahir devant une telle métamorphose de la matière en beauté. La matière, certes… Mais quelle matière ?
L’avis de Philémont
Un sculpteur de talent exerce sont art retiré du monde en lisière d’une forêt de sombre réputation. Pourtant c’est bien dans cette forêt que Quentin trouve une nouvelle matière à travailler, laquelle fait l’émerveillement des villageois qui achètent régulièrement ses oeuvres. L’humanité étant ce qu’elle est, elle cherche donc à percer le secret du sculpteur, quitte à détruire irrémédiablement ce qu’elle n’aurait jamais du voir…
Porté par une prose très poétique, ce conte a pour thème la création et son corollaire, la desctruction, avec comme personnage principal une humanité capable du meilleur, comme du pire.