Je suis l’ennemi - Thomas DAY

Nouvelles & Extraits

Article publié le vendredi 2 décembre 2011 par Philémont

Les premières lignes

Johnny a beaucoup dormi ; on a déplacé sa cage tôt ce matin, il n’est plus stocké dans le laboratoire de cryotechnologie. Sa prison se réchauffe peu à peu, et par voie de conséquence son corps devient plus souple : il peut de nouveau se déplier dans la sphère de Walton sans risquer de s’effriter, de casser net, comme un glaçon sur lequel on verse du thé brûlant. À quelques mètres à peine, dans la coursive, des soldats discutent. Johnny réorganise sa structure pour entendre ce qui est dit. Quelqu’un tente de relever la section de garde, mais un des hommes qui est de faction depuis une bonne heure, probablement un sous-officier, proteste en essayant de ne pas trop hausser le ton. Johnny redouble d’attention — depuis qu’on l’a trimbalé d’un bout à l’autre de la station orbitale, il a vu tous les comportements possibles et imaginables. Il a contemplé le regard dément de celui qui admire son ennemi, le regard éveillé de celui qui le craint et le regard avide de ceux qui espèrent pourvoir utiliser ses talents hors normes.

L’avis de Philémont

Nouvelle parue originellement en 1997 dans le Bifrost n° 8, Je suis l’ennemi met en scène un homme entièrement composé de métal qui, enfermé au coeur d’une sphère de Walton, est passé en jugement. Il est vrai qu’il est particulièrement dangereux.

Il s’agit d’une nouvelle complexe dans laquelle on peut ressentir des influences telles que Dalton TRUMBO (Johnny s’en va-t-en guerre) ou Richard MATHESON (Je suis une légende) dans un cadre éminemment science-fictif. Intéressant.


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