Le porteur d’eau - Jean-Marc LIGNY

Nouvelles & Extraits

Article publié le samedi 3 mars 2012 par Philémont

Les premières lignes

C’est une vallée désertique, terre craquelée, arbres morts, pelade d’herbes jaunes moribondes. Sur les flancs ravinés des collines, des souches calcinées, de la caillasse, des broussailles épineuses et revêches, de la poussière qui volute au moindre souffle de vent. Les empreintes d’anciens champs, des vestiges de clôtures. Au creux de la vallée, quelques fermes en ruines gisent le long de routes défoncées, dont l’asphalte est réduit à l’état de plaques noirâtres. Sur les rives pierreuses d’une rivière asséchée s’étend un village, dont le centre est enclos d’une grossière palissade de tôles. Hors de l’enceinte, les maisons sont abandonnées, écroulées ou incendiées. Une zone artisanale en friche arbore les carcasses dénudées de bâtiments industriels, entourés de traces de parkings envahis de moisine, où achèvent de pourrir deux ou trois épaves de voitures sableuses et mangées de rouille. Au milieu du village, un pont effondré, rafistolé de bric et de broc, enjambe la rivière. Quelques panneaux solaires décatis s’étalent sur les toits des maisons. Quatre éoliennes de guingois tournent en grinçant. Surgissant au-dessus des collines pelées, le soleil se lève sur cette désolation, énorme, boursouflé. La journée s’annonce torride, comme d’habitude.

L’avis de Philémont

En 2080 la France est ravagée par la sécheresse et l’eau est devenue une quête vitale de tous les instants. Jean-Marc LIGNY s’intéresse donc au réchauffement climatique, et ce de manière percutante. Dommage que le final tombe un peu à plat.


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