Le monde inverti

PRIEST Christopher

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Helward Manu avait atteint l’âge de mille kilomètres. Il allait entrer dans la prestigieuse guilde des Topographes du Futur. Au prix d’un serment terrible : il ne révélerait jamais ce qu’il pourrait voir du monde hors de la Cité Terre. A quoi servait la Traction ? Et la Pose des Voies ? Et la Construction des Ponts ? Helward le sut dès sa première sortie. Lentement, difficilement, la Cité progressait sur le sol inconnu d’une planète effrayante. Pour survivre, il fallait se rapprocher d’un point situé dans le Futur : l’Optimum. Et l’Optimum se dérobait sans cesse. Impossible de s’écarter du chemin : la réalité physique se disloquait aussitôt. Un ravin se refermait, une montagne s’élargissait ou s’aplanissait, les êtres vivants eux-mêmes étaient soumis à des métamorphoses monstrueuses. Dans cet univers-là, le temps se comptait en kilomètres. Et il n’arrêtait pas.

Christopher Priest, né en 1943, publie de la SF depuis 1966. Beaucoup voient en lui le plus ambitieux et le plus brillant des écrivains anglais de sa génération. Sa spécialité : les univers de rêve qui sont pour le rêveur l’unique réalité. Un référendum récent auprès d’un panel de personnalités françaises a désigné les meilleurs livres de SF de tous les temps : Le Monde inverti a été classé deuxième.

L’avis de F. :

Terre est une ville bâtie sur des rails. Apparemment, sa raison d’être est d’avancer : les habitants retirent les voies à l’arrière pour les reposer à l’avant afin de pouvoir continuellement avancer vers un point, l’Optimum qui sans cesse se déplace, obligeant la cité à une éternelle fuite en avant. Et comme s’en apercevra Helward, de cette fuite dépend la survie de la cité et de ses habitants car le monde, loin de l’optimum à d’étranges propriétés. Chef d’œuvre de hard-science, Le monde inverti est une œuvre majeure de la science-fiction.

Elle décrit parfaitement un monde aux propriétés physiques originales et l’organisation d’une cité entièrement tournée vers la survie dans cet univers hostile. Tout ceci est servi par une très grande qualité d’écriture. Je n’ose pas en dire plus de peur de vous gâcher le plaisir. Peut être certaines notions de math (un hyperboloïde de révolution, vous connaissez ?) permettent de mieux apprécier ce roman, ce qui me ferait conseiller ce roman à un public plutôt adulte.

Le défaut majeur du monde inverti était d’être épuisé, défaut qui vient tout juste d’être corrigé puisqu’une réédition est sortie aux éditions Folio SF (1er mars 2002).


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