Le Livre d’or de la science-fiction

PRIEST Christopher

Article publié le vendredi 8 mars 2013 par Philémont

Quatrième de couverture

Au milieu des années 70, la publication du Monde inverti révéla, dans le ciel de la science-fiction anglo-saxonne, l’existence d’une étoile de première grandeur. Tournant résolument le dos au magasin des accessoires traditionnels — mutants, robots, extraterrestres, etc. — l’auteur du Monde inverti, Christopher Priest, né en 1943, se lançait à la découverte d’un univers étrange et familier, redoutable et fascinant. Quels sont les thèmes majeurs de cette oeuvre singulière ? Que nous apprennent-ils sur son auteur, sur la vie secrète de sa pensée ? Quelles étapes ont marque l’évolution de son art vers une si parfaite maîtrise ? Voici les questions auxquelles Marianne Leconte apporte ici, pour la première fois, une réponse exhaustive, convaincante et motivée.

L’avis de Philémont

Le livre d’or de la science-fiction consacré à Christopher PRIEST est excellent de bout en bout. Outre la passionnante préface de Marianne LECONTE, lisible en ligne, elle réunit six nouvelles de jeunesse de l’auteur britannique.

La Tête et la main (The Head and the Hand, 1971, traduction de Henry-Luc PLANCHAT) aborde le thème de l’art corporel dans sa forme la plus extrême.

Le Monde du Temps-Réel (Real-Time World, 1972, traduction de France-Marie WATKINS) est certainement le plus ancien témoignage en français de ce qui est devenue depuis la thématique priestienne par excellence. C’est celle de la subjectivité de l’appréhension du réel par l’homme, ses sens le trahissant sans qu’il n’en ait jamais conscience.

L’Été de l’infini (An Infinite Summer, 1976, traduction de Sonia FLORENS) est une histoire d’amour impossible entre un homme et une femme, alors que l’Europe connaît une période troublée entre 1903 et 1940. C’est une autre façon d’aborder le thème de la perception de la réalité.

Avec Le Regard (The Watched, 1978, traduction de M. MATHIEU), on entre dans le cycle de L’Archipel du Rêve, le « paysage de l’âme » de Christopher PRIEST. Rappelons que ce récit particulier, repris depuis dans l’édition du recueil éponyme dans une autre traduction, est dédié à la fascination d’un homme pour les moeurs sexuels d’une communauté autochtone.

Autre nouvelle relevant de L’Archipel du Rêve, elle aussi reprise sous une autre traduction dans l’édition récente du recueil qui lui est dédié, La Négation (The Negation, 1978, traduction de M. MATHIEU) est une réponse contradictoire à La fontaine pétrifiante (The Affirmation), roman majeur de Christopher PRIEST s’il en est.

Et j’erre solitaire et pâle (Palely Loitering, 1979, traduction de M. MATHIEU) conclut superbement le recueil avec une histoire émouvante sur le thème du double où l’auteur a également mis beaucoup de lui-même.

Ces six récits sont en quelque sorte la genèse de l’oeuvre de Christopher PRIEST et témoignent du fait qu’il a été un grand écrivain très précocement.


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