Titre Original
Les insulaires - Christopher PRIEST (The Islanders, 2011), traduction de Michelle CHARRIER, illustration de Aurélien POLICE, Denoël collection Lunes d’Encre, 2013, 416 pages
Genre
Science-fictionEvaluation
Note 5/5
Du même auteur
- La fontaine pétrifiante
- L’Archipel du Rêve
- La machine à explorer l’espace
- Le rat blanc
- Une femme sans histoires
- Le glamour
- Le Livre d’or de la science-fiction
- La Séparation
- Notre île sombre
- Les extrêmes
- Le Prestige
- Le monde inverti
- Le monde inverti
- Futur intérieur
Liens
Noter ce livre
Statistiques
note obtenue par cet article :article lu 354 fois
Recherche site
Citation
"Plus qu’aucun autre auteur de SF, Clarke est resté fidèle au rêve de l’enfant qui voit dans la science le salut de l’humanité et dans l’humanité une race de dieux potentiels voués aux étoiles". ALDISS BrianQuatrième de couverture
Prix de la British Science Fiction Association John W. Campbell Memorial Award
L’Archipel du Rêve Des centaines d’îles éparpillées entre le Continent Septentrional et Sudmaieure. Des milliers. Des centaines de milliers. À cause du phénomène des gradients temporels, personne ne sait, aucune carte ne peut être tracée. Sur les Aubracs sévit un insecte mortel, redouté. Sur Collago, le secret de l’immortalité a été découvert, mais le traitement n’est pas à la portée de toutes les bourses. Sur Tremm, interdite aux civils, des explosions retentissent chaque nuit… Même dans la zone de neutralité que représente l’Archipel, certains conflits demeurent…
Avec Les Insulaires, Christopher Priest nous invite à explorer certaines îles de l’Archipel du Rêve, nous faisant découvrir leurs mystères, leurs principales attractions touristiques et leurs artistes. Cependant, il se pourrait bien qu’un meurtre énigmatique, voire plusieurs, se cachent dans les pages de cet atypique guide touristique.
Christopher Priest est le plus littéraire des auteurs de SF anglais. Son roman Le Prestige a été adapté au cinéma par Christopher Nolan. Les Insulaires est son douzième roman.
L’avis de Philémont
La nouvelle publication française de Christopher PRIEST est une nouvelle incursion dans l’Archipel du Rêve, et l’écrivain britannique en profite même pour repousser encore un peu plus loin les limites de sa créativité. Car entre roman et recueil de nouvelles il a choisi de nous livrer avec Les insulaires une oeuvre pour le moins à part.
En effet, à bien des égards, l’ouvrage ressemble plus à un guide touristique qu’à une oeuvre de fiction traditionnelle. Chacun des nombreux chapitres, certains étant très courts, est consacré à une île particulière au sujet de laquelle l’auteur donne de nombreuses informations de toutes natures, notamment géographique et historique. Il s’arrête aussi souvent sur la vie de certains des insulaires les plus marquants, la plupart du temps artistes. En les faisant réapparaître de manière récurrente, il finit par structurer une intrigue autour du meurtre mystérieux d’un célèbre illusionniste.
Mais avec Christopher PRIEST rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît de prime abord, et c’est avec un indéniable talent qu’il se livre à l’exercice qui le caractérise le plus, l’entremêlement de réalités alternatives multiples, voire infinies.
Le résultat déroutera à coup sûr les esprits les plus cartésiens. En revanche le lecteur qui acceptera de se laisser transporter par une très belle prose et un imaginaire exceptionnel sera durablement marqué par le voyage qu’il aura fait. C’est d’ailleurs Chaster Kammeston, le personnage qui introduit l’ouvrage, qui résume le mieux ce que l’on doit rechercher dans Les insulaires : « La réalité véritable, c’est ce que vous percevez autour de vous ou ce que vous avez la chance d’imaginer, si vous en êtes capable » (p. 20).