Miles Vorkosigan (T7 La Saga Vorkosigan)

MC_MASTER BUJOLD Lois

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Etre officier à bord « Prince Serg » , le vaisseau spatial le plus moderne de l’empire de Barrayar, tel est le rêve de miles Vorkosigan. Mais avant de voir son souhait exauce, il doit remplir honorablement sa première mission, à la station météo de l’île Kyril.

Le plus dur, ce n’est pas tant le froid polaire qui règne sur l’île. Non, le problème, ce sont les moqueries des autres officiers. Il faut dire qu’avec sa taille - a peine un mètre trente -, le nabot surdoué ne passe pas… Inaperçu ! Mais le pire, c’est le général Metzov, le chef de la base. Un forcené de l’autorité. A cause de lui, miles se retrouve accuse de mutinerie et renvoyé dans la capitale…

L’avis de Jean-Marc Suzzoni :

Miles Vorkosigan, alias l’amiral Naismith, est le fils unique d’une famille aristocratique, plus ou moins alliée par le sang avec celle de feu Yuri l’empereur fou, et avec le défunt Prince Serj, un autre malade mental, père du jeune empereur actuel. Miles fait partie des Vors, par rapport aux Proles, leurs théoriques vassaux, les non-aristocrates. Nabot difforme et souffreteux, il ne doit qu’à sa grande intelligence, et à quelques actions passées, d’avoir été admis à l’Académie militaire de Barrayar. Sur une planète où les mutants (résultats des agressions nucléaires, chimiques et bactériologiques des guerres précédentes) sont chassés à vue, tous pensent que c’est par sa position d’aristocrate que Miles a obtenu d’entrer dans cette prestigieuse institution qui permet aussi aux meilleurs et plus chanceux militaires proles d’obtenir un titre de noblesse et de devenir un Vor à leur tour.

Le jeune héros est pour son malheur (et notre plaisir) un individu irrévérencieux, fouineur et non-conformiste. Sa première affectation est une véritable pénitence : la base polaire de Kyril. Incapable de se tenir tranquille, il se retrouvera accusé de mutinerie et ne devra qu’à la puissance politique de sa famille de ne pas disparaître définitivement. Versé sous la pression familiale dans les services spéciaux impériaux, il finira encore une fois bien malgré lui (quoique…) par se retrouver dans les ennuis jusqu’au cou. D’autant que Grégor l’Empereur régnant actuellement, cousin de Miles, a du vague à l’âme… Alors, infiltration à la James Bond, exfiltrations mouvementées, opérations de commandos, coups de théâtres et trahisons sont le lot de notre héros…

Le Prix Hugo du Meilleur Roman obtenu en 1991 est très largement mérité. Le style de Lois McMaster Bujold est vif, rapide, clair. Les dialogues sont bien souvent des petits chefs d’œuvre d’humour. Les personnages récurrents (Miles, surtout mais aussi Grégor, Aral, Elena…) ont été très approfondis. Et les méchants (Oser, Cavilo et Metzov) sont plus que de simples faire valoir… Cavilo, la chef mercenaire des Rangers de Rendall est une parfaite ordure qui cache de grandes faiblesses… Quel régal ! De plus, les thèmes et intrigues sont nombreux, se mêlent parfaitement, et obligent le lecteur à aller jusqu’au bout de sa lecture (et même de sa relecture…) Utilisant parfaitement les théories sur la diplomatie militaire et sur la pratique du coup d’état, l’auteur décrit très bien l’évolution interne et externe d’un empire isolé qui s’ouvre vers l’extérieur et tout ce qui gravite autour.


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