Le Trône de Fer (Tome 5) - Une danse avec les dragons

MARTIN George R.R.

Article publié le mardi 7 mai 2013 par Philémont

Quatrième de couverture

Daenerys a eu beau se plier à toutes les exigences du peuple de Meereen – épouser Hizdahr zo Loraq, rouvrir les arènes de combat, pactiser avec des mercenaires qui l’ont déjà trahie –, rien n’y fait : la paix précaire risque à tout moment de dégénérer en un siège sanglant. D’autant plus que la jument pâle, cette peste incurable, continue de faire des ravages aux portes de la ville. Yezzan zo Qaggaz, le maître de Tyrion, figure parmi les dernières victimes en date. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le nain y voit une occasion unique de prendre la poudre d’escampette. Pendant ce temps, au Nord, les portes de Winterfell demeurent obstinément closes, tandis que la forteresse disparaît peu à peu sous un épais manteau de neige. Ses remparts servent-ils à protéger ses occupants de l’assaut de moins en moins probable des troupes de Stannis Baratheon ou à sceller leur tombeau ?

Une danse avec les dragons clôt un chapitre important du Trône de Fer, la plus célèbre des sagas de fantasy, qui depuis 2011 et sans doute pour de nombreuses années à venir, séduit à la télévision un très large public. Son auteur, George R.R. Martin, s’y consacre aujourd’hui quasi exclusivement.

L’avis de Philémont

Six années supplémentaires auront été nécessaires à George R. R. MARTIN pour achever le cinquième tome de son Trône de Fer, lesquelles se répercutent comme il se doit sur la traduction française. Cette dernière est toujours entre les mains de Pygmalion qui, on le sait, est le spécialiste du découpage des romans originaux selon une méthode qui n’appartient qu’à lui ; ainsi A dance with Dragons devient en France Le bûcher d’un roi, Les dragons de Meereen et Une danse avec les dragons. Les deux premiers titres sont bien entendu aussi artificiels que le découpage.

Notons aussi que Jean SOLA a cédé sa place de traducteur à Patrick MARCEL. Cela mérite d’être souligné pour les puristes, mais n’est pas plus dérangeant que cela pour le lecteur qui ne s’intéresse à ce cycle que lorsqu’un nouveau tome est publié ; il s’est passé tellement de temps depuis le précédent qu’il a totalement oublié les spécificités narratives de la précédente traduction (on trouve son intérêt où l’on peut).

Pour le reste MARTIN propose avec son cinquième tome les points de vue de personnages absents dans le quatrième. Plus qu’une suite, il s’agit donc d’histoires parallèles qui convergent lentement mais surement vers les précédentes. On suit par exemple les destins de Jon Snow, devenu Lord Commandant de la Garde de Nuit, et qui a donc la responsabilité du Mur, et de Tyrion Lannister qui tente de rejoindre Daenerys Targaryen dans les Cités Libres. En d’autres termes c’est au nord et à l’est des Sept Couronnes que le principal de l’intrigue se déroule.

Comme d’habitude le lecteur se plait à suivre ces personnages forts et ces destins exceptionnels. Dans un premier temps l’immersion n’est pas aisée, mais bien vite les enjeux pour lesquels se battent les différentes maisons prennent à nouveau le dessus et le lecteur se plait à vibrer pour tels ou tels personnages. Accessoirement il peut aussi vibrer pour avoir la possibilité de lire un jour la totalité du cycle d’une seule traite. A ce rythme ce ne sera guère possible avant une bonne dizaine d’années, deux autres tomes étant à ce jour programmés.


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