Vortex

WILSON Robert Charles

Article publié le jeudi 25 octobre 2012 par Philémont

Quatrième de couverture

« Je m’appelle Turk Findley et je vais vous raconter ce que j’ai vécu longtemps après la disparition de tout ce que j’aimais ou connaissais. » C’est par ces mots que commence le premier des dix carnets lignés trouvés dans le cartable d’Orrin Mather, jeune vagabond interné dans un centre d’accueil de Houston. Ces carnets racontent l’histoire de ce Turk Findley qui, en passant un arc temporel des Hypothétiques, a fait un bond de dix mille ans dans le futur et s’est retrouvé sur Vox, un archipel artificiel sur le point de franchir l’arc pourtant fermé qui fait communiquer Equatoria avec le berceau de l’humanité — une Terre à l’agonie devenue toxique et inhabitable. Pour Sandra Cole, le médecin en charge d’Orrin, ce récit est un roman de science-fiction plein d’élucubrations sur les Hypothétiques, mais certains faits contredisent cette confortable théorie, car Orrin connaît bien un monsieur Findley, un trafiquant très dangereux…

Suite directe d’Axis, Vortex clôt avec une rare audace la trilogie entamée avec Spin, récompensé par le prix Hugo et le Grand Prix de l’Imaginaire.

Né en 1953 en Californie et récemment naturalisé canadien, Robert Charles Wilson, auteur d’une quinzaine de romans, a connu un succès mondial avec Spin.

L’avis de Philémont

Ultime tome de la trilogie Spin, Vortex est l’aboutissement d’une quête entamée dans le précédent volume, laquelle avait pu laisser sur leur faim certains lecteurs. Car enfin un être humain semble capable de communiquer avec les Hypothétiques, ce qui doit permettre de percer leur secret et de démontrer l’existence de leur conscience. Plus encore, et à l’instar de la thématique générale de la trilogie, il semble désormais possible de donner un sens à tout ce qu’a vécu l’Humanité depuis le Spin.

Encore est-il que Robert Charles WILSON, tel l’excellent conteur que l’on connaît, adopte une méthode narrative détournée pour arpenter la somme de tous les chemins. En l’occurrence il met en parallèle deux récits, l’un se déroulant quelques années après le Spin, l’autre dix millénaires après les évènements racontés dans Axis. Plus précisément, deux protagonistes de la période la plus récente se trouvent face à un vagabond en apparence simple d’esprit, lequel est en possession de carnets dans lequel il raconte l’histoire de Turk Findley (personnage central d’Axis) quelques 10 000 ans en aval de l’échelle de temps.

Bien entendu les deux récits ont chacun leur intrigue, lesquelles convergent l’une vers l’autre jusqu’à un ultime superbe chapitre. Cela donne aussi la sensation que Robert Charles WILSON pourrait avoir beaucoup de matière en réserve pour poursuivre son histoire du futur de l’Humanité.

Quoi qu’il en soit, à ce stade, la trilogie Spin est achevée. Et si elle se conclue de la plus belle des manières qui soient, il n’en demeure pas moins que, après Axis, Vortex demeure en deçà de la puissance narrative de Spin, en particulier au niveau de la force qu’il avait alors réussi à insuffler à ses personnages. Il est vrai que WILSON avait alors atteint le sommet de son art et que ce roman demeurera une référence encore très longtemps.


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