Mysterium

WILSON Robert Charles

Article publié le lundi 9 avril 2012 par Philémont

Quatrième de couverture

Parce qu’une explosion a endommagé le complexe de recherches de Two Rivers, les pompiers locaux, dans l’incapacité de contacter l’armée, se rendent sur les lieux à la recherche de survivants… pour aussitôt rebrousser chemin. Certains ont vu des anges jaillir des flammes. Pour d’autres, il s’agissait de monstres terrifiants. Et ce n’est pas le plus étrange, car autour de Two Rivers la forêt a changé. Visiblement plus ancienne, elle coupe désormais toutes les routes d’accès.

Révélé au grand public par le succès mondial de Spin, Robert Charles Wilson a publié son premier roman, La Cabane de l’aiguilleur, en 1986, mais ne connaîtra son premier véritable succès que huit ans plus tard avec Mysterium, lauréat du prix Philip K. Dick 1994. Outre les romans La Cabane de l’aiguilleur et Mysterium, sont aussi au sommaire de ce volume six nouvelles inédites en français, dont « Le théâtre cartésien », lauréat duTheodor Sturgeon Mémorial Award 2007, et « Julian », finaliste du prix Hugo 2007.

Préface de Jacques Baudou

L’avis de Philémont

Avec Mysterium Robert Charles WILSON aborde pour la première fois un thème qui dès lors deviendra récurrent dans son oeuvre, celui de la religion et des croyances qui l’accompagnent systématiquement. Une petite ville des États-Unis s’y trouve transportée dans un univers parallèle où sévit une théocratie très stricte. Bien moins évoluée technologiquement, les habitants doivent faire face à la pénurie alimentaire et au rationnement de l’électricité, de même qu’à la convoitise de la police religieuse de l’Amérique du nord alternative, qui lorgne sur les secrets technologiques de l’Amérique « déplacée ».

On trouve donc dans ce roman tous les ingrédients qui font aujourd’hui que la prose de Robert Charles WILSON est reconnaissable entre toutes. Ce sont en particulier des éléments science-fictifs qui restent à l’arrière plan, pour donner la part belle à l’humain face à l’inconnu et à l’incompris, en l’occurrence une situation d’occupation dans un état de siège. L’auteur montre déjà une parfaite maîtrise de cette technique narrative et partage avec le lecteur son empathie pour ses personnages de la plus belle des façons qui soit. C’est certainement pourquoi Mysterium est le premier de ses romans à recevoir un prix majeur, le Philip K. Dick en 1995.

Publié pour la première fois par J’ai Lu en 1995 justement, il convient de noter que Pierre-Paul DURASTANTI a revu sa traduction initiale à l’occasion de cette édition.


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