Spin

WILSON Robert Charles

Article publié le samedi 26 juillet 2008 par Philémont

Quatrième de couverture

Une nuit d’octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l’humanité s’aperçoit que la Terre est entourée d’une barrière à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. La lune a disparu, le soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c’est qu’à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable soleil, l’humanité n’a plus que quelques décennies à vivre… Qui a emprisonné la terre derrière le Bouclier d’Octobre ? Et s’il s’agit d’extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ?

Spin est le roman le plus ambitieux de Robert Charles Wilson à ce jour. Une ambition récompensée en septembre 2006 par le prix Hugo, la plus haute distinction de la science-fiction.

Robert Charles Wilson est né en Californie et a immigré au Canada à l’âge de neuf ans. Ses romans d’un profond humanisme lui ont valu de nombreuses récompenses.

L’avis de Philémont

Par une nuit d’un mois d’octobre indéterminé mais proche de notre époque, les étoiles disparaissent subitement. Trois adolescents en sont les témoins, et le demeurent trente ans durant, le phénomène ayant bien évidemment des conséquences dramatiques pour l’Humanité toute entière…

Car il s’avère que le soleil est mourant et qu’une mystérieuse puissance protège la Terre d’une membrane capable de simuler la lumière du soleil indispensable à la vie. L’Homme ne peut toutefois pas aller au-delà de ce « Spin », car le temps y semble accéléré dans d’énormes proportions.

Le monde est donc bouleversé, et les Hommes se savent condamnés, en particulier ceux de la génération des trois témoins de départ. Ils savent qu’ils verront la destruction de la terre, mais sont pourtant contraints de vivre en attendant l’apocalypse. Certains se réfugient dans la Science pour tenter de trouver une parade à cette destruction inéluctable ; d’autres se réfugient dans des mouvements religieux plus ou moins extrémistes ; d’autres encore préfèrent vivre au jour le jour considérant qu’il est vain de se battre contre la fatalité. Tous tentent, avec les moyens qui leur sont propres, de comprendre le Spin.

A l’instar des Chronolithes, Spin se veut donc roman intimiste et humaniste avant d’être une oeuvre de Science-Fiction. L’idée de départ, comme son traitement, y est en effet similaire : plutôt que de se lancer dans l’écriture facile d’un roman catastrophe, Robert Charles WILSON préfère s’attarder sur les différentes facettes de la psychologie du genre humain. On sait d’ailleurs, depuis Les chronolithes, qu’il le fait de manière particulièrement réaliste et émouvante, Spin le confirmant une nouvelle fois.

Mais l’oeuvre va au-delà de la psychologie humaine et s’intéresse également de près aux problèmes sociaux, géopolitiques et scientifiques que la situation de départ ne manque pas de poser. Certes WILSON le faisait également dans Les chronolithes, mais cette fois-ci il va jusqu’au bout de sa démarche en proposant au lecteur une explication à l’apparition soudaine du Spin. Et ce qui est remarquable, c’est que non seulement l’auteur fourmille d’idées, mais que ses idées sont toutes justifiées point par point, la crédibilité venant alors s’ajouter à l’émotion générée par son récit.

Il n’est donc pas surprenant que Spin soit régulièrement cité depuis sa parution, et qu’il ait obtenu de nombreuses récompenses, notamment le Prix Hugo en 2006. Le roman se pose en effet comme une oeuvre majeure de ce début de XXIème siècle.


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