Blind Lake

WILSON Robert Charles

Article publié le samedi 9 janvier 2010 par Philémont

Quatrième de couverture

Utilisant une technologie quantique qu’ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière. À Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s’intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu’elle appelle « le Sujet », mais que tout le monde surnomme « le homard », à cause de sa morphologie. Et voilà qu’un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l’armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s’échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ?

Avec ses personnages débordant d’humanité, Blind Lake prouve une fois de plus l’immense talent de Robert Charles Wilson.

Né en 1953 en Californie mais vivant aujourd’hui à Toronto, Robert Charles Wilson s’est imposé comme l’une des têtes de fil de la science-fiction canadienne avec des romans tels que Mysterium, BIOS, Darwinia, Les Chronolithes, Spin ou Axis qui lui ont valu de nombreux prix littéraires, dont le prestigieux prix Hugo.

L’avis de Philémont

Dans un futur proche, la ville de Blind Lake, Minnesota, abrite une station d’observation astronomique. Grâce à une technologie quantique qu’ils ne maîtrisent pas totalement, les scientifiques peuvent observer des planètes éloignées de la Terre de plusieurs dizaines d’années-lumière, et même leurs habitants. Le Sujet, autochtone d’UMa47/E, fait ainsi l’objet de nombreuses conjectures, en dépit de sa passivité relative. Et c’est quand il sort de cette passivité que Blind Lake est mise en quarantaine par l’armée américaine…

Avec Blind Lake on retrouve tant le fonds que la forme des romans qui ont fait le succès de Robert Charles WILSON. Partant d’une idée aussi originale que crédible, il jette un regard profondément humain sur ses personnages en leur faisant affronter une situation qui les dépasse. Ainsi chacun réagit selon son caractère et ses affinités face à l’isolement et à l’inconnu, l’ensemble évoquant une société humaine miniaturisée mais probablement représentative de la réelle. Les sentiments sont donc au coeur de l’intrigue, bien que de manière un peu moins aboutie que dans les romans majeurs de l’auteur. En contrepartie il nous propose aussi une réflexion intéressante sur la communication entre des êtres fondamentalement différents.

Fidèle à son habitude, WILSON nous propose également une fin ouverte, qui laissera sur leur faim les esprits les plus cartésiens, mais qui contribue, qu’on le veuille ou non, à la poésie de ce roman et l’installe définitivement comme une nouvelle oeuvre intelligente et subtile d’un grand romancier.


Réactions sur cet article

Aucune réaction pour le moment!



 
Propulsé par SPIP 1.9.2g | Suivre la vie du site RSS 2.0