
Titre Original
À travers temps, Robert Charles WILSON (A Bridge of Years, 1991) Traduction de Gilles GOULLET Illustration de MANCHU Denoël, collection Lunes d’Encre, avril 2010, 384 pages
Genre

Evaluation

Du même auteur
- Mysterium
- Vortex
- BIOS
- Mysterium (recueil)
- Les derniers jours du Paradis
- Darwinia
- Julian
- Blind Lake
- Julian : un conte de Noël
- La cabane de l’aiguilleur
- Darwinia
- Axis
- Les chronolithes
- Spin
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Quatrième de couverture
Août 1964 : Le voyageur temporel Ben Collier s’installe à Belltower, au nord-ouest des États-Unis, dans une maison de cèdre qui cache bien des secrets. Avril 1979 : Le soldat Billy Gargullo débarque d’une Amérique future à feu et à sang, dont toute la filière agricole est à l’agonie. Après avoir éliminé le gardien de l’avant-poste de Belltower, il disparaît encore plus profondément dans le passé. 1989 : Récemment licencié, largué par sa compagne, Tom Winter revient dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une banale maison en cèdre. Un soir, sa petite télé à cent dollars s’allume toute seule et n’affiche plus que le message : « Aidez-moi. »
Écrit en 1991, mais jusqu’à présent inédit en français, À travers temps est une des plus belles réussites de Robert Charles Wilson, un roman typique de sa veine mélancolique, humaniste et écologique.
Né en 1953 en Californie mais vivant aujourd’hui à Toronto, Robert Charles Wilson a connu un succès considérable avec son roman Spin, récompensé par le prix Hugo et le Grand Prix de l’Imaginaire.
L’avis de Philémont
En 1989, Tom Winter tente de reconstruire sa vie après que sa femme l’ait quitté et qu’il ait perdu son travail. Il revient dans sa ville natale, au nord-ouest des Etats-Unis et achète une maison isolée et abandonnée depuis dix ans. Dans celle-ci il est alors témoin de phénomènes étranges dont le moindre n’est pas que la vaisselle soit faite chaque nuit sans qu’il intervienne en quoi que ce soit…
Avec un tel argument de départ le lecteur habitué des littératures de l’imaginaire pourrait s’attendre à être plongé dans une ambiance dans la plus pure tradition du fantastique. De fait Robert Charles WILSON s’en amuse en exploitant les artefacts traditionnels du genre tels que la maison en tant que personnage à part entière (la porte dans le mur, titre de la première partie) ou les fantômes (titre de la deuxième partie). Mais son véritable propos est ailleurs puisqu’avec un tel décor il exploite bel et bien un thème traditionnel de la science fiction, le voyage temporel.
Dans ce cadre la recette est traditionnelle pour l’auteur. Il met en scène un personnage quelconque et quelque peu paumé et le confronte à une situation extraordinaire qui présage du pire pour l’avenir de l’humanité. C’est ainsi qu’il peut analyser les réactions de ses personnages face à une situation dramatique, opposer des névroses intimes à des démons collectifs.
En s’attachant à la psychologie de ses personnages Robert Charles WILSON n’en délaisse pas moins l’action et c’est à un rythme soutenu qu’il déroule son intrigue. Cela fait d’A travers temps un très bon roman dont la publication française tardive est loin de signifier qu’il s’agit d’une oeuvre mineure de l’auteur.