Flûte, flûte et flûtes !

ASIMOV Isaac

Article publié le samedi 22 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Un savant dont les découvertes risquent d’envoyer aux oubliettes le métier d’antiquaire… Un singe qui, couplé à un ordinateur, donne enfin raison aux statisticiens en réécrivant les sonnets de Shakespeare… Un homme qui survit au sommet de l’Everest grâce à des… martiens… Un voyageur temporel qui peut nous révéler pourquoi les dinosaures ont disparu… Panique dans les couloirs de la Commission de l’Énergie Atomique ! La radioactivité a disparu et même le souvenir qu’une telle chose ait pu exister…

Dix nouvelles où l’évolution d’un genre se reflète dans celle d’un de ses représentants les plus prestigieux, classées par ordre chronologique et commentées par l’auteur, plus en verve que jamais. Un feu d’artifice de trouvailles et de bonne humeur.

Figure emblématique et tutélaire de la science-fiction, Isaac Asimov (1920-1992) s’est imposé comme l’un des plus grands écrivains du genre par l’ampleur intellectuelle de ses créations littéraires. Il se rendit mondialement célèbre grâce aux séries Fondation et Les Robots.

L’avis de Philémont :

Flûte, flûte et flûtes ! et un recueil de dix nouvelles signées Isaac Asimov :

1) Le billard darwinien prend la forme d’une conversation entre érudits sur la théorie de l’évolution, qui devient en quelques pages d’un déterminisme à toute épreuve…

2) Le jour des chasseurs est une autre conversation, moins érudite celle-là, mais où l’on apprend néanmoins les raisons de la disparition des dinosaures, raisons qui pourraient bien s’appliquer à la disparition prochaine de l’humanité…

3) Shah Guido G. est une nouvelle pour le moins obscure ; mais comme tout repose sur le jeu de mots final, j’imagine sans peine qu’elle prend tout son sens dans sa version originale…

4) Flûte, Flûte et Flûtes ! met en scène un homme et son neveu qui pensent faire une bonne affaire en découvrant une machine à faire voyager les objets dans le temps…

5) Le doigt du singe, dans laquelle un singe est capable de parfaire les œuvres des écrivains…

6) Everest nous explique ce que l’on aurait pu trouver sur le toit du monde avant que l’homme n’y mette ses pieds…

7) La pause, ou si la radioactivité disparaissait, y compris de nos mémoires individuelles et collectives ?

8) Il vaut mieux pas est un récit post-apocalyptique…

9) Tous des explorateurs est une variation sur le thème de l’arroseur arrosé…

10) Blanc !, où la machine à explorer le temps est totalement incontrôlée…

Toutes ces nouvelles ont été écrites dans les années 1950. Si l’on devait leur rechercher un point commun, ce serait indiscutablement l’humour dont elles sont empreintes qui ressortirait. En dehors de cela, leur lecture nous confirme, s’il est besoin, qu’Isaac Asimov est un homme de science et qu’il sait rendre celle-ci accessible à tous.

Mais ce qui caractérise ce recueil c’est aussi les commentaires de l’auteur sur chacune des nouvelles. On se surprend même à être autant, voire plus, passionné par ceux-ci que par les histoires qu’il nous raconte. Isaac Asimov semble en effet prendre le temps de nous expliquer le pourquoi et le comment de l’écriture de ces nouvelles, tout en nous racontant ses relations avec les professionnels de l’édition de l’époque.

En bref ce recueil est un petit plaisir de lecture, en partie pour la qualité de ses nouvelles, mais surtout pour la verve de ce grand Monsieur de la SF.


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