
Titre Original
Prelude to Foundation, 1988Traduction de Jean BONNEFOY ; Illustration de Wojtek SIUDMAK
Pocket, collection Science-Fiction n° 5380, novembre 1997, 448 pages
Genre

Evaluation

Du même auteur
- Flûte, flûte et flûtes !
- Fondation T1
- Le cycle des Robots T1
- Fondation foudroyée T4
- Seconde Fondation T3
- Terre et Fondation T5
- Fondation et empire T2
- L’Aube de Fondation T7
- Le cycle des Robots T2
- La fin de l’éternité
- Le cycle de l’Empire Galactique
- Chrono-minets
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Quatrième de couverture :
Hari Seldon venait d’inventer la psychohistoire et il n’y voyait qu’une pure spéculation, sans applications pratiques. Mais dès qu’il prit la parole à ce colloque, tout le monde comprit. La psychohistoire ne pouvait pas prédire l’avenir ? Les politiques s’en moquaient !
Ce qui comptait pour eux, c’est que les gens allaient y croire. Ensuite, les équations diraient ce qu’on leur ferait dire. Et si Seldon n’était pas d’accord, tant pis pour lui !
Alors le jeune chercheur s’enfuit en compagnie d’une belle historienne, Dors Venabili. Il sillona les dédales souterrains de la planète Trantor, capitale de l’Empire galactique, toujours traqués par ceux qui voulaient contrôler sa découverte. Et ce qu’il vit le stupéfia. La ville géante se désagrégeait. Partout s’étaient constituées des communautés isolées, farouchement attachées à leur autonomie.
Un terrain idéal pour affiner son modèle et formuler l’avenir inquiétant qui se dessinait sous ses yeux. Etait-il trop tard pour éviter la catastrophe ? Y avait-il encore, pour Hari Seldon, quelque chose à faire ?
Isaac Asimov, né en 1920, était déjà célèbre à dix-neuf ans. Il n’a plus jamais cessé de l’être. A la fois savant et romancier, il incarne pour des millions de lecteurs la clarté, la transparence, la passion de comprendre et d’expliquer. Poutant il sait que la science ne résout pas tous les problèmes : dans le monde tel qu’il est, même le chercheur qui trouve peut devenir un homme traqué.
L’avis de Philémont :
La psychohistoire a été inventée par Hari Seldon. Celui-ci n’est apparu vivant que dans la toute première nouvelle de Fondation, Les psychohistoriens. Pourtant il est le personnage central de tout le cycle, tant il est marquant et son invention atemporelle. On peut donc imaginer sans peine qu’Isaac ASIMOV n’a pas eu trop de mal à trouver le sujet des deux derniers romans qu’il a consacré à Fondation.
Dans Prélude à Fondation, Hari Seldon a 32 ans et communique publiquement les axiomes de la psychohistoire. Il en conclut que si une projection probabiliste de l’avenir des sociétés humaines de l’Empire est théoriquement possible, sa réalisation effective est irréalisable tant les paramètres à modéliser sont innombrables. Néanmoins sa communication n’est pas passée inaperçue, et la psychohistoire a des conséquences politiques avant même sa naissance…
Dans L’aube de Fondation, on suit Hari Seldon de la quarantaine à sa mort, à 81 ans, période durant laquelle il est avant tout chercheur, mais également Premier Ministre de l’Empire. Durant ces quarante ans il développe discrètement la psychohistoire et seules quelques personnes haut placées en connaissent les potentialités. Là encore les implications politiques de cette science sont précoces…
Avec ces deux romans, ASIMOV relie donc parfaitement les prémices de la psychohistoire aux Fondations dont l’histoire nous est contée dans les deux séries initiales. Les ingrédients y sont d’ailleurs similaires : une rigueur exceptionnelle, quasiment scientifique, alliée à des intrigues pleines de suspens, le tout sous une plume d’une fluidité rarement égalée.
Bien sûr Prélude à Fondation et L’aube de Fondation n’ont pas la force des précédents volumes, en particulier celle de la première trilogie. En effet, ses nombreux lecteurs en connaissent déjà les tenants et les aboutissants, ce qui limite quelque peu l’intérêt de leurs intrigues. Néanmoins, ils ont aussi le plaisir d’en savoir un peu plus sur ce personnage éminemment charismatique qu’est Hari Seldon, ainsi que sur les événements qui ont présidé à la naissance des deux Fondations. Quant aux lecteurs qui découvriraient le cycle dans l’ordre chronologique de son intrigue, ils auraient avec ces deux romans une excellente introduction.
Que l’on soit dans l’un ou l’autre cas, il serait donc dommage de se priver de ces lectures.