La vestale à paillettes d’Alualu

MOORE Christopher

Article publié le jeudi 21 mai 2009 par Philémont

Quatrième de couverture

Quand on aplatit un jet de plusieurs millions de dollars simplement parce qu’une belle de nuit rêve de s’envoyer en l’air en temps réel, on n’a plus grand-chose à espérer du métier de pilote. Pourtant, sur son lit d’hôpital, Tucker Case reçoit l’offre la plus mirobolante de sa vie : piloter un Jet Lear pour le compte d’un pasteur perdu dans une île du Pacifique. Que voulez-vous qu’il fît ? Il y alla, et de compliquée, sa vie devint tout simplement infernale.

L’avis de Philémont

En crashant un jet pour plaire à une jolie femme qui rêvait de s’envoyer en l’air dans tous les sens du terme, Tucker Case devait normalement être grillé à vie dans son domaine professionnel. Pourtant, alors qu’il est encore à l’hôpital, il reçoit une offre d’emploi incroyable : piloter un jet pour le compte d’un pasteur oeuvrant sur une île perdue de Micronésie. N’ayant guère le choix il accepte la proposition et décuple alors ses ennuis…

Tucker Case, que l’on rencontrera plus tard dans Le sot de l’ange, est le personnage principal de La vestale à paillettes d’Alualu. Véritable caricature du macho, son aventure dans les îles du Pacifique va lui donner l’occasion de retrouver un peu de dignité. Pour cela il est aidé, parfois malgré eux, par une galerie de personnages hauts en couleur, comme les indigènes d’Alualu, dont le patriarche rêve de revenir au bon vieux temps du cannibalisme, un travesti philippin, qui se convertira au lesbianisme avant la fin du récit, ou encore la chauve-souris Roberta, celle-là même que l’on rencontrera également dans Le sot de l’ange avec sa gouaille et sa collection de lunettes de soleil.

La recette de Christopher MOORE est donc une fois de plus l’humour déjanté et des situations improbables. Mais comme souvent, il le manie sur la forme pour dénoncer avec efficacité un fond beaucoup plus grave. Mais de ce dernier il vaut mieux ne rien dire tant ce serait préjudiciable au plaisir d’une première lecture.

Le roman n’est peut-être pas aussi abouti que certaines des autres oeuvres de l’auteur, mais son style inimitable est bel et bien reconnaissable entre tous, le lecteur ne s’ennuyant pas une seconde et tournant les pages avec un sourire permanent aux lèvres.


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