Un sale Boulot

MOORE Christopher

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Légèrement hypocondriaque, un poil névrosé, Charlie Asher est un type tout ce qu’il y a de plus normal. Il est ce qu’on appelle un mâle bêta. Vous savez ? Le genre à traverser la vie dans les clous, toujours là pour tendre un Kleenex à celle qui s’est fait larguer par une grosse brute de mâle alpha.

On peut dire que Charlie a eu de la chance. Propriétaire d’un immeuble au cœur de San Francisco, il tient un magasin d’articles d’occasion en compagnie de deux fidèles employés atypiques et barjos. Il a épousé Rachel, une brillante et jolie femme, qui l’aime pour sa normalité et s’apprête à accoucher de leur premier enfant.

Pour un mâle bêta, Charlie s’en sort bien. Enfin… jusqu’à la naissance de Sophie. Exténué par l’accouchement, celui-ci découvre la présence d’un étranger habillé en golfeur près du lit d’hôpital de Rachel, un type qui prétend que personne ne peut le voir — et pourtant, Charlie, le voit bel et bien.

À partir de là, c’est toute son existence qui va déraper… Des gens commencent à tomber raides morts autour de Charlie, des corbeaux géants viennent se percher sur son immeuble, des murmures lui parviennent depuis les profondeurs des égouts, les gens dont le nom apparaît mystérieusement dans son agenda meurent dans la foulée. Car Charlie Asher a été recruté malgré lui pour endosser le rôle de la Mort. Un sale boulot, certes, mais quelqu’un doit bien s’en charger.

Christopher Moore affûte son humour décapant sur un thème qui nous concerne tous : la mort et ceux qu’elle guette du coin de l’oeil. Humanité et hilarité garanties pour un texte qui a valu à son auteur le Quill Award 2006 du meilleur roman.

« Si jamais il y a un auteur plus drôle dans le coin, qu’il s’avance d’un pas. » Playboy US

L’avis de Philémont :

A la suite du décès de sa femme, Charlie Asher, américain tout ce qu’il y a de moyen dans le San Francisco d’aujourd’hui, découvre qu’il est un marchand de mort. Il doit récupérer les âmes des défunts, avant que les forces des ténèbres ne le fassent à sa place, afin de leur trouver une nouvelle enveloppe corporelle…

On connaît depuis quelque temps la méthode narrative de Christopher MOORE : un rythme effréné, une galerie de personnages caricaturaux, et un humour totalement décalé et omniprésent. On avait également remarqué que derrière l’absurdité apparente, on trouvait ici et là un mot, une phrase, un paragraphe, qui nous conduisaient, l’air de rien, à une vraie réflexion sur la vie en société et ce que nous sommes.

Un sale boulot utilise ces mêmes ingrédients pour s’intéresser cette fois-ci à la mort. De ses différentes représentations dans le monde et à travers l’Histoire, aux diverses façons d’appréhender le travail du deuil, en passant par la plupart des croyances religieuses, tout y passe sous la plume originale de l’auteur.

Alors ce n’est pas parce que le personnage principal du roman combat les démons à l’aide de pétards qu’il ne faut faire que rire. Au contraire, en tant que romancier, Christopher MOORE doit être pris très au sérieux.


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