Jeux d’ombres T4

COOK Glen

Article publié le mercredi 26 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Nous sommes la dernière des compagnies franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil.

Aujourd’hui c’est la fin. Nous nous sommes séparés. Pourtant je continuerai, moi Toubib, à tenir ces annales. Et, qui sait ? ceux à qui je dois les ramener y trouveront peut-être quelque intérêt. Le coeur ne bat plus mais des spasmes agitent encore les membres. La Compagnie noire est morte de fait mais son nom survit. Et nous, ô dieux impitoyables, restons pour mesurer le pouvoir des noms. La route du Sud est devant nous.

S’engage une longue et rude pérégrination. Or dans le Sud règnent les redoutables Maîtres d’ombres.

L’avis de Cyrallen :

Le ton désabusé de combattants fatigués propre à la compagnie est toujours là. Ils en ont trop vu depuis bien trop longtemps et ils en sont conscients. Pourtant la Compagnie n’est pas morte. Enfin pas totalement. Autour du noyau dur des derniers survivants du combat contre la Dame, vont venir se joindre une foule de nouvelles recrues, de toutes origines mais ayant en commun la volonté de terrasser de mystérieux adversaires qu’on appelle les Ombres…

Justement, la dernière tâche de la Compagnie, avec à sa tête un Toubib recyclé dans le rôle de commandant en chef ingénieux, est de rapporter ce qui reste des Annales au lieu de naissance de la toute première Compagnie noire, loin au Sud de toutes contrées répertoriées. Ces territoires à moitié sauvages sont sous contrôle des Ombres, insaisissables et possédant de multiples espions infiltrés parmi la population des rares villes de la région.
Jamais aucune Compagnie n’a connu un tel précédent, et d’embuscades en tours de force, d’anciennes connaissances refont surface…

Comme toujours, les illustrations de couverture de Didier Graffet sont sublimes.

Ce volume est aussi excellent que les précédents, les personnages sont vivants, imprévisibles, avec des obsessions et un franc-parler qui nous les rendent tout bonnement hyper-réalistes à défaut de sympathiques. La magie de la Compagnie de Glen Cook a encore fait son oeuvre…

L’avis de Philémont :

La Compagnie noire, du moins ce qu’il en reste, rentre chez elle, loin au sud, à Khatovar. Comme dans la première trilogie cela donne lieu à différentes rencontres, combats et complots…

Rien de nouveau donc, si ce n’est que nous avons quitté la grisaille du nord pour trouver la moiteur du sud. En outre, Toubib, notre narrateur principal, dirige maintenant la Compagnie. C’est certainement pourquoi il fait passer la Compagnie au second plan au profit de ses états d’âme, sur ses nouvelles fonctions, ses rapports avec les femmes, sa vie en général.

Sans être de la déception, c’est avec un sentiment d’essoufflement que j’ai achevé ce quatrième livre des Annales de la Compagnie noire. Déjà, le fait qu’un personnage prenne le dessus sur la Compagnie fait perdre une bonne partie de son charme à l’histoire qui nous était contée jusque-là. Surtout, les anciennes connaissances qui refont surface, évoquées par Cyrallen, me semblent un peu trop téléphonées, et me font craindre des répétitions dans les tomes à venir…

Heureusement, l’écriture est toujours aussi plaisante. Le ton employé par Toubib nous fait parfaitement ressentir le poids des années passées dans la Compagnie. Pour un peu on se croirait mercenaire nous-même, nouvelle recrue, donc au bas de l’échelle, dans la Compagnie noire.

Extraits :

1- Nous revenions vers le fleuve après avoir traversé la Troisième Cataracte quand Saule m’a rejoint. Je menais mon grand étalon noir par la longe. Il l’a examiné nerveusement et s’est placé en sorte que je le sépare de l’animal. Il m’a demandé : "Vous tous, les gars, vous êtes vraiment la Compagnie noire ?
- La seule et unique. La terrible, cruelle, impitoyable et parfois même antipathique Compagnie noire. Tu n’as jamais passé de temps à l’armée dis-moi ?
- Aussi peu que j’ai pu. Dites, aux dernières nouvelles, vous étiez un bon millier. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Ca a bardé dans le Nord. L’année dernière nous n’étions plus que sept. Il y a combien de temps que tu as quitté l’Empire ?
- Des lustres. Cordy et moi, on s’est barrés de Roseraie peut-être un an après que vous y êtes arrivés pour régler son compte à ce général rebelle, Fureteur. J’étais encore un gamin. Après, on a roulé notre bosse, en descendant peu à peu dans le sud. La première étape, évidemment, ça a été de traverser la mer des Tourments. Et puis on a eu maille à partir avec les impériaux, alors il a fallut qu’on déguerpisse de l’Empire. Ensuite on a continué notre vie de nomades, ici une année, un peu plus loin la suivante. On s’est mis en cheville avec Lame. Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés ici. Et vous, les gars, qu’est-ce que vous pousse sur la route ?
- On rentre à la maison." Je n’avais pas besoin d’en dire plus.


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