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Du même auteur
- Jeux d’ombres T4
- Rêves d’acier T5
- Elle est les ténèbres T8 (en deux volumes)
- Saisons funestes T7
- La Rose Blanche T3
- Le château noir T2
- La pointe d’argent T6
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La Compagnie Noire T1
COOK Glen
Quatrième de couverture :
Mercenaires nous sommes et nous resterons. Que nous importe si la cause de notre employeur est légitime ? On nous paye pour la servir.
Nous sommes la dernière des compagnies franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil.
C’est la Compagnie Noire contre le monde entier. Il en a toujours été, il en sera toujours ainsi.
Pourtant, le jour où notre capitaine a signé pour nous enrôler au service de la Dame et de ses dix Asservis, n’était-ce pas signer avec le Mal lui-même ? N’était-ce pas renoncer à notre âme en allant combattre les rebelles et l’espoir qu’ils placent en la Rose Blanche, la libératrice mythique de ce monde qui ploie sous la sorcellerie ?
L’avis de Cyrallen :
Regroupant les pires canailles, La Compagnie Noire est soudée contre vents et marées par un sentiment d’appartenance à une entité supérieure à chacun de ses membres, par un sentiment de fraternité dans la tourmente et par delà les siècles.
C’est une sorte de "famille" pour des mercenaires qui veulent oublier leur passé peu reluisant et trouver un semblant d’ordre.
Mais s’enrôler pour la Dame, c’est signer un pacte avec les forces du Mal, et ainsi combattre l’espoir qu’amènera la future Rose Blanche aux rebelles unis pour sauver leur maigre illusion de liberté.
La Compagnie noire, en tant que roman de Dark Fantasy, porte bien son nom. En un mot : sombre.
L’atmosphère est lourde, écrasante, les complots omniprésents. Des personnages complexes aux noms significatifs (Toubib, Corbeau, Murmure, Silence, Gobelin, Qu’un-Oeil …), une intrigue où le Mal avec un grand M est intelligemment exploité, des Asservis au service de la Dame aux pouvoirs tous plus étranges les uns que les autres…
La Compagnie Noire est un roman haletant, dont la situation s’assombrit au fil des pages tout en convergeant sans le savoir vers une lueur d’espoir placée au sein même de la tourmente… Vite : la suite !
Les dix Asservis originels au service de la Dame :
Volesprit
Transformer
Le Boiteux
Rôde-la-Nuit
Cou-tordu
Tempête
L’Anonyme
Le Hurleur
Craque-les-Os
Croquelune
L’avis de Philémont
Trouble est cette Compagnie noire et le monde dans lequel elle évolue. La Compagnie est composée de personnages tous plus énigmatiques les uns que les autres. Ils sont arrivés là on ne sait trop comment, si ce n’est pour oublier un passé peu reluisant, et se retrouver dans un présent guère plus valorisant. Le narrateur lui-même (un membre de la Compagnie) ne dit rien sur lui et a fortiori sur ses compagnons. Bien sûr sa narration est à l’image de la galerie de "gueules" qu’il côtoie : hachée et factuelle. Que voulez-vous ? Un mercenaire, même avec de vagues notions de médecine, ne peut pas s’encombrer de détails sur la vie de sa "famille"…
Le monde dans lequel évolue la Compagnie noire n’est pas mieux traité. Aucun détail, ou si peu (on est quelque part dans le Nord), n’est développé sur les villes et les villages, encore moins sur la faune et la flore visités tout au long du roman. Et l’absence de carte, comme les amateurs de Fantasy ont l’habitude d’en trouver dans leurs ouvrages favoris, n’arrange rien au fait que l’on a du mal à s’imaginer dans quel endroit on se trouve au fur et à mesure du déroulement des événements. Mais, là aussi, quand on y réfléchit, on ne peut pas imaginer un mercenaire s’étendre longuement sur ce qu’il voit : il n’est pas là pour rêvasser…
On ne sait donc pas grand chose. Mais… c’est terriblement efficace ! Le ton employé tout au long du roman est parfaitement adapté au thème développé : le sempiternel combat entre le Bien et le Mal. Mais cette fois-ci, les personnages principaux sont du côté du Mal, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Surtout, on sent très vite que ce Mal n’est pas tout à fait noir, de la même façon que le Bien, assez lointain, n’est lui-même pas tout à fait blanc, sans que l’on sache vraiment pourquoi…
C’est donc bien dans le flou que nous évoluons tout au long de La compagnie noire. On sait seulement que l’on est quelque part entre le noir et le blanc, plus proche du noir tout de même, tout en sachant que "le Mal est relatif (…). On ne peut lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. Le Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur."
Bibliographie (fantasy uniquement) : Glen Cook (USA, 1944)
- Le dragon ne dort jamais (1988 - L’Atalante)
Les Annales de la Compagnie Noire (Chronicles of the Black Company)
- The Book of the North :
1 - La Compagnie noire (1984 - L’Atalante)
2 - Le château noir (1984 - L’Atalante)
3 - La Rose Blanche (1985 - L’Atalante)
- Glittering Stone :
1 - Saisons funestes (Bleak Seasons - 1996 - L’Atalante)
2 - Elle est les ténèbres (She is the darkness - 1997 - L’Atalante)
3 - L’eau dort (Water Sleeps - 1999 - L’Atalante)
4 - (Soldiers Live - 2000)
- The Book of the South :
1 - Jeux d’ombres (1989 - L’Atalante)
2 - Rêves d’acier (1990 - L’Atalante)
3- La pointe d’argent (The Silver Spike - 1989 - L’Atalante 2002)
Extraits :
1- Le Mal est relatif, annaliste. On ne peut pas lui mettre d’étiquette. On ne peut ni le toucher, ni le goûter, ni l’entailler avec une épée. La Mal dépend de quel côté on se trouve, de quel côté on pointe son doigt accusateur.
2- Cette fois, je m’amusais avec l’enfance de la Dame. J’aime imaginer l’enfance des scélérats. Quelles torsades et quels nœuds formaient le fil qui reliait la créature de Charme à la petite fille qu’elle avait été ? Prenons les petits enfants. A de rares exceptions près, ils sont mignons, adorables, de vrais amours, aussi doux que du miel battu au beurre. Alors d’où viennent tous les êtres malfaisants ? Quand je me balade dans nos baraquements, je me demande comment un bambin rigolard et curieux a pu devenir Trois-doigts, Jovial ou Silence.