L’Eveil d’Endymion (T4 Le Cycle d’Hypérion)

SIMMONS Dan

Article publié le dimanche 30 décembre 2007 par Cyrallen
Mis à jour le jeudi 28 août 2008

Quatrième de couverture :

Enée a seize ans. Elle vient de passer quatre ans sur la Terre, kidnappée. Des années consacrées à l’étude avant de rebondir. Ses adversaires sont neutralisés pour le moment : le père de Soya exerce son ministère sur le monde désertique de Madre de Dios ; Némès, la chose vivante, est restée fondue sur une roche du Bosquet de Dieu. Mais la Pax lance une nouvelle croisade : la solution finale au problème des Extros ? Et tous reprennent du service pour leurs causes respectives. Mais leurs fins gardent une bonne partie de leur mystère : Enée est-elle vraiment un virus nanotech envoyé pour contaminer l’humanité ? Et le gritche, qui le manipule ? Quant à Endymion, il part pour un long voyage cryogénique au terme duquel il trouvera Enée adulte. Alors sonnera pour lui l’heure de l’éveil.

Biographie de l’auteur :

Dan Simmons, né en 1948 dans l’Illinois, aux États-Unis, a eu très jeune la vocation de l’écriture. Diplômé de littérature, il a été instituteur pour enfants précoces pendant plus de quinze ans. En 1982, Dan Simmons fait des débuts très remarqués en littérature. Fasciné par le mal et la souffrance, il est souvent présenté comme un spécialiste de la terreur. C’est pourtant la science-fiction qui lui a inspiré son chef-d’œuvre, Les cantos d’Hypérion (Hypérion en 1989 et La chute d’Hypérion en 1990), un grand cycle cosmogonique habité par les ombres de Keats et de Dante, qui se poursuit avec deux autres volets, Endymion (1996) et L’éveil d’Endymion (1997). Il revient aujourd’hui à la science-fiction avec un diptyque magistral inspiré de l’Iliade, Ilium et Olympos.

L’avis de Philémont :

Quatre ans après les évènements d’Endymion, Enée, réfugiée sur l’Ancienne Terre, doit retourner dans l’espace contrôlé par la Pax pour devenir pleinement "Celle qui Enseigne", ce qui terrorise Raul Endymion, qui ne peut toutefois qu’accéder à la requête de celle dont il est en train de tomber amoureux…

Et c’est Raul Endymion qui est de nouveau narrateur dans ce quatrième volume du cycle d’Hypérion. On y retrouve donc les mêmes qualités que dans Endymion avec, en plus, une dernière partie tragique du meilleur effet.

Dan Simmons n’oublie pas non plus de donner les réponses aux questions qui se posent au lecteur depuis le premier tome du cycle. Ces questions ont beau être nombreuses, toutes ont une explication, et ce dans une fluidité parfaite. En fait, seul le Gritche reste mystérieux jusqu’à la fin. Mais il ne faut surtout pas le regretter. Il reste ainsi l’icône représentative d’une quête monumentale. Il est aussi celle d’une oeuvre littéraire marquante.

Les orphelins de L’Hélice :

Les orphelins de l’Hélice nous entraîne 4 siècles après les évènements de L’éveil d’Endymion, quand un vaisseau de colonisateurs natifs de Vitus-Gray-Balanius B (une planète visitée dans le quatrième volume du cycle) entrent en contact avec un système habité… Cette nouvelle, sans être fondamentale pour la compréhension du cycle, nous permet d’entrevoir ce qui s’est passé dans l’Univers après les aventures d’Enée et de Raul. Il permet aussi de nous replonger brièvement dans l’univers développé par Dan Simmons, ce qui n’est pas rien non plus.

La mort du centaure :

La mort du centaure nous ramène sur Terre, à une époque indéterminée, mais manifestement proche de la notre, où un jeune professeur raconte une histoire à ses élèves dans laquelle le personnage central est un centaure nommé Raul…

Cette nouvelle n’apporte rien au cycle lui-même. Elle nous plonge même dans un univers totalement différent. De ce point de vue elle tombe donc un peu à plat. D’un point de vue strictement littéraire, elle est toutefois intéressant puisqu’il s’agit d’une histoire à deux niveaux : celui du professeur face à ses élèves, et celui du combat pour la liberté sur une planète lointaine.

Le cycle d’Hypérion est au final une œuvre majeure dans le space opera. Pleine d’action et de combats, Dan Simmons n’en oubli pas pour autant de donner à sa prose des qualités littéraires indéniables, lui-même ayant visiblement une culture impressionnante, mais néanmoins accessible. Il a aussi su donner à son œuvre un thème central qui nous concerne tous : la sauvegarde de l’Humanité. Ce thème a beau être récurrent dans la SF, peu d’auteurs ont réussi à nous le faire vivre comme Dan Simmons le fait ici.

NB : L’édition de Robert Laffont dans sa collection " Ailleurs & Demain - La Bibliothèque " présente de nombreuses qualités, la première d’entre elle étant de réunir l’intégralité du cycle d’Hypérion dans un unique coffret de deux volumes. Malheureusement, elle comporte aussi un très gros défaut : elle est pleine de coquilles et de fautes d’orthographes. Le summum est atteint dans L’éveil d’Endymion, quand ces coquilles et fautes en viennent même à gêner la lecture. Il vaut mieux le savoir au moment du choix de l’édition que l’on va lire…


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