Guide du Routard galactique T2 : Le dernier restaurant avant la fin du monde

ADAMS Douglas

Article publié le lundi 17 décembre 2007 par Cyrallen
Mis à jour le jeudi 20 décembre 2007

Quatrième de couverture :

PAS DE PANIQUE ! Votre Guide du Routard galactique en poche, vous voilà prêt à affronter les pires épreuves que puissent receler les gouffres de l’espace (et du temps). Citons : * le Vortex à Perspective totale (où vous découvrirez l’univers dans l’horreur de son immensité) * les concerts d’Oscar Paulette (le premier chanteur de pluto-rock cataclysmique) * les trajets dans les Allègres Transports Verticaux de la Cybernétique de Sirius (les ascenseurs qui ont des hauts et des bas) * la redoutable sagesse antique des religieux Pères-Venches * les problèmes métaphysiques du Maître de l’Univers * et le plat du jour du Dernier Restaurant avant la fin du monde !

L’avis de Cyrallen :

Qu’il est agréable de trouver des univers franchement farfelus, où jeux de mots omniprésent et objets cocasses rappellent en permanence au lecteur qu’il n’est pas là pour se prendre au sérieux.

Entre les ascenseurs qui n’en font qu’à leur tête (je vous assure, le 3ème étage n’est pas aussi bien qu’il y paraît, vous êtes vraiment sûr de vouloir y aller ?), les équipages robotisés d’avions de ligne qui prennent littéralement leurs passagers en otage pour des années faute de serviettes en papier parfum citron ( !) et le maître de l’univers qui se pose des questions existentielles dans sa cabane perdue au milieu de nulle part en compagnie de son chat, nos aventuriers héros du premier opus de cet incroyable périple à travers l’espace et le temps ne sont pas au bout de leurs peines.

Zappy Bibicy, Arthur Accroc, Ford Escort, Trillian et Marvin, le robot dépressif (et franchement hilarant) franchissent un pas (petit pour l’homme mais grand pour… enfin bon, vous m’avez compris) dans la résolution de cette incroyable énigme qu’est le sens de la Vie…

Si vous aimez l’humour de Pratchett dans ses Annales du Disque-monde et que vous vous demandez s’il existe un équivalent en SF (de la light-SF en somme ?), alors Douglas Adams et son Guide du Routard Galactique feront parfaitement l’affaire :)

Extraits

"Ils entrèrent. Parcoururent du regard le baraquement minuscule, Zarniwoop avec un vague dégoût, Trillian avec intérêt, Zappy avec ravissement.
Et, euh…, dit ce dernier, quel est votre nom ? L’homme le considéra d’un air dubitatif.
Je ne sais pas. Pourquoi, vous pensez que je devrais en avoir un ? Ca paraît bizarre d’attribuer un nom à un ramassis de vagues perceptions sensorielles, non ? (…) Zarniwoop tira de sa poche quelques notes.
Bon. Vous êtes bien le maître de l’Univers, oui ou non ?
Comment voulez-vous que je le sache ? dit l’homme Zarniwoop biffa une ligne sur son papier.
Et depuis combien de temps faites-vous ça ?
Ah ! s’exclama l’homme. Voilà une question sur le passé, n’est-ce pas ? Zarniwoop le regarda, perplexe. Ce n’était pas précisément ce qu’il avait prévu.
Oui.
Comment voulez-vous que je le sache, reprit l’homme, si le passé n’est qu’une fiction conçue simplement pour justifier le décalage entre mes perceptions physiques immédiates et mon état d’esprit ? Zarniwoop le regarda éberlué. La vapeur commençait à s’échapper de ses vêtements trempés.
Et vous répondez comme ça à toutes les questions ? L’homme s’empressa de répondre :
Je dis ce qui me passe par la tête lorsque je crois entendre des gens me dire des choses. Je ne peux pas en dire plus. Zappy rigolait de bon coeur : "je trinque à cette remarque", et, ce disant, il sortit une bouteille d’Esprit d’Nos-Aïeux. Il se releva et la tendit au maître de l’Univers qui s’en empara sans se faire prier."

"Zappy se claqua les deux fronts : "L’Androïde Paranoïde ! Je l’ai laissé en plan sur B de l’étoile Emeri !
Depuis quand ?
Ben… euh… ça doit faire dans les cinq cent soixante-seize mille millions d’années, je pense, dit Zappy. Allez, passez-moi plutôt le biniou, chef ! Le sourcils du petit serveur partirent à l’assaut de son front, perplexes : "Plaît-il, monsieur ?"
Le téléphone, garçon ! (Il lui arracha des mains le combiné). Y’en a, je vous jure : tellement à côté de leurs pompes qu’on s’étonne encore qu’ils puissent marcher.
Certes, monsieur.
Allô, Marvin, c’est vous ? lança Zappy. Comment va, mon gars ? Il y eu un long silence avant qu’une vois ténue jaillisse de l’écouteur : "Je crois nécessaire de vous informer que je suis extrêmement déprimé." Zappy plaqua la main sur le micro : "C’est Marvin." "Eh Marvin, reprit-il, de notre côté, on mange, on boit, on s’engueule sympa, bref, on s’éclate complètement, ici - et l’Univers avec. Mais où peut-on vous toucher ?" Nouveau silence. " Il est inutile de faire semblant de vous intéresser à mon sort, dit enfin Marvin. Je sais parfaitement bien que je ne suis qu’un vulgaire robot.
D’accord, d’accord, concéda Zappy. Mais où êtes-vous quand même ?
"Inversez la poussée principale, Marvin", qu’ils me disent, "ouvrez le sas numéro trois, Marvin", "Marvin, voulez-vous me ramassez ce papier ?" Ramasser ce papier ! Moi, un cerveau de la taille d’une planète, et tout ce qu’ils trouvent à me demander, c’est de…
Ouais, ouais." Zappy compatissait tout juste. " Mais je commence à être habitué aux humiliations, psalmodia Marvin. Je suis tout à fait capable d’aller me flanquer la tête dans un baquet d’eau froide si ça peut vous faire plaisir. Vous voulez que j’aille me flanquer la tête dans un baquet d’eau froide ? J’en ai un tout prêt, ne quittez pas.
Euh… eh, Marvin…", coupa Zappy mais il était trop tard : de l’écouteur, jaillit une série de petits clonks et de tristes clapotis. " Qu’est-ce qu’il dit ? demanda Trillian.
Rien, il appelait juste pour se remettre dans le bain."


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