La mémoire des étoiles

VANCE Jack

Article publié le dimanche 30 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Au cours d’une exploration ethnologique, le philosophe Hilyer Fath et sa femme Althéa sauvent de la mort un garçon de six ans, Jaro. Celui-ci est traumatisé par un drame dont il ne se souvient pas. Le couple adopte l’orphelin et le ramène. Jaro, troublé par des souvenirs fragmentaires et par de curieux messages télépathiques, décide de parcourir l’espace pour retrouver le secret de ses origines.

Pour le garçon et pour Skirlet, sa petite camarade (qui rêve de devenir détective interstellaire), c’est le début d’une course folle à travers les étoiles où ils affronteront les plus extrêmes périls et déjoueront les pièges les plus perfides pour trouver la réponse à une question particulièrement obscure : qui est Jaro ? Au nom de quoi est-il en vie ?

L’avis de Philémont :

Sur la planète Camberwell, Jaro est sauvé de la mort et adopté à l’âge de six ans par un couple de la planète Gallingale. D’où vient-il lui-même ? Nul ne semble le savoir, pas même Jaro qui a totalement perdu la mémoire de ses six premières années. Dès lors il n’a qu’un seul objectif : parcourir les étoiles à la recherche de son passé…

On l’aura compris, La mémoire des étoiles relève du Space Opera dont Jack VANCE est un des maîtres tant il a écrit dans ce genre bien précis. Comme souvent depuis le milieu des années 1960, c’est à travers l’Aire Gaïane (ou OEcumène) que l’auteur nous fait voyager. Celle-ci est un immense amas d’étoiles dont le centre est la Vieille Terre, à partir de laquelle l’Humanité s’est étendue. Ainsi les mondes habitables et habités sont innombrables, ce qui permet à l’auteur de coucher sur papier son goût des voyages.

La mémoire des étoiles se découpe clairement en deux parties. La première est consacrée à l’enfance de Jaro sur sa planète d’adoption, la seconde à la concrétisation de sa quête. Les deux sont l’occasion pour Jack VANCE de nous décrire le fonctionnement de sociétés hétéroclites, exercice dans lequel il excelle depuis le début de sa longue carrière de romancier. C’est par exemple la planète Gallingale où l’arrivisme est l’unique moyen de s’élever dans la très stricte pyramide des statuts. C’est encore la planète Fader où l’oisiveté est érigée en principe fondamental de toute vie sociale.

Certes l’intrigue de La mémoire des étoiles est facile et maintes fois lue, notamment chez Jack VANCE lui-même. On peut noter aussi certaines incohérences dans le texte, qu’il est difficile d’attribuer à l’auteur ou au traducteur. On regrettera enfin certaines longueurs, en particulier dans la partie consacrée à la jeunesse de Jaro.

Cela étant, le style de l’auteur est bien reconnaissable, donc très agréable pour qui l’apprécie déjà. La mémoire des étoiles ne fait donc pas partie du meilleur de Jack VANCE, mais demeure un roman très plaisant, ne serait-ce que pour la promenade à travers les étoiles qu’il nous propose.

Notons enfin l’existence en postface d’un essai intéressant, mais discutable, de Paul Rhoads sur Jack Vance.


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