Titre Original
The Subtle Knife, 1997Traduction : Jean Esch ; llustration : Eric Rohmann (Gallimard Jeunesse et Folio Junior ?), Eric SCALA (Folio SF). Édité par Gallimard en 1998, 2000 (Folio Junior) et 2003 (Folio SF), 450 pages
Genre
FantasyEvaluation
Note 4/5
Du même auteur
Liens
Noter ce livre
Statistiques
note obtenue par cet article :article lu 237 fois
La Tour des anges (T2 A la Croisée des Mondes)
PULLMAN Philip
Quatrième de couverture (Édition Folio SF)
Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l’intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l’aurore, où des spectres mangeurs d’âmes rôdent dans les rues, où les lointains battements d’ailes des anges résonnent au-dessus d’une mystérieuse tour. Mais Lyra n’est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique. Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel : un objet d’une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d’un danger plus funeste encore — et de l’incroyable vérité sur leur propre destinée…
Conteur exceptionnel, créateur d’univers au talent incomparable, Philip Pullman est né en 1946 en Angleterre. Auteur d’une douzaine de romans, il est parvenu, avec sa série A la croisée des mondes, récompensée à de nombreuses reprises, à franchir la frontière séparant les littératures jeunesse et adulte, pour signer un pur chef-d’œuvre de fantasy.
L’avis de Philémont :
Avec ce deuxième volume d’A la croisée des mondes, le titre de la trilogie prend tout son sens. Lyra, en entrant dans un autre monde, rencontre en effet un jeune garçon qui vient lui aussi d’un monde différent, le nôtre en l’occurrence. Ils partent alors en quête de leur destinée, ce qui ne risque pas d’être sans conséquence sur l’humanité tout entière…
Comme Les Royaumes du Nord, La Tour des Anges est un roman déconcertant, au moins pour celui qui décide de l’ouvrir en pensant lire un roman dédié à la jeunesse. Je ne reviens pas sur ce point plus avant, les remarques que j’ai pu faire sur le premier volume étant toujours valables ici.
L’intrigue de La Tour des Anges est haletante. Elle est si complexe qu’à aucun moment on ne peut prévoir ce qui va se passer. Surtout, on découvre à peu près en même temps que Lyra quels sont les enjeux qui se cachent derrière cette fameuse Poussière. Enfin, et à la différence du premier tome, il me semble difficile d’arrêter la lecture à la fin de celui-ci puisqu’il s’achève plutôt brusquement. Philip Pullman avait-il besoin de construire une trilogie à n’importe quel prix, pour des raisons éditoriales ou autres ? Critique, ou simple remarque, la question mérite d’être posée. A l’instar du dialogue sur le péché originel dans Les Royaumes du Nord, le moment clé de La Tour des Anges est un dialogue entre un autre protagoniste et un ordinateur. Dans celui-ci, il est clairement fait référence à Saint-Augustin, dont la doctrine, on le sait, est liée au renoncement et à la pauvreté. Est-ce une clé pour le dénouement final ? On ne le sait toujours pas, mais j’ai bien envie de lire le troisième volume pour le savoir.
Extraits :
1- Mais qui êtes-vous ?
Des anges.
Mary Malone avait la tête qui bourdonnait. Elle avait été élevée dans la religion catholique. Plus que cela encore : ainsi que l’avait découvert Lyra, elle avait été nonne. Certes, elle avait perdu la foi, mais elle savait qui étaient les anges. Saint Augustin avait dit : le mot ange ne désigne pas leur nature, mais leur fonction. Si tu cherches le nom de leur nature, c’est le mot esprit ; si tu cherches le nom de leur fonction, c’est le mot ange. Esprit pour ce qu’ils sont. Ange pour ce qu’ils font.
Prise de vertiges et de tremblements, Mary continua malgré tout à taper :
Les anges sont des créatures de la matière-Ombre ?
Des structures.
De la Poussière ?
Des êtres complexifiés.
La matière-Ombre est ce qu’on appelle l’esprit ?
Pour ce que nous sommes : esprit. Pour ce que nous faisons : matière. Matière et esprit ne font qu’un.