
Quatrième de couverture :
L’histoire commence en 3200 avant Jésus-Christ à Sumer, à l’époque de l’invention de l’écriture.
Deux frères — les mages Alad et Eneresh — reçoivent des dieux le don de l’immortalité. Croyant avoir éliminé Alad, Eneresh gravit les échelons du pouvoir jusqu’à devenir le personnage le plus puissant de Sumer, après le roi.
Alors que les Sumériens sont attaquée par les armées de Sargon, Eneresh fomente un coup d’Etat avec l’aide de la propre fille du roi, devenue sa maîtresse. Mais en dépit de pouvoirs effrayants, le mage va devoir faire face à un adversaire inattendu : son frère Alad. Ce dernier a été secouru par les seuls êtres qui échappent au contrôle des dieux : les esprits féeriques des pierres, de l’air ou de l’eau, qui lui ont enseigné une autre voie, une autre magie, et ont fait de lui leur champion pour la lutte dantesque qui s’engage…
À travers les siècles et les civilisations, les deux frères s’affronteront sous des identités différentes, influençant par leur victoire ou leur défaite le devenir de l’Humanité tout entière.
Une fresque fabuleuse, érudite, haletante, à découvrir absolument.
L’avis de Philémont :
Au XXXe siècle avant Jésus Christ, les deux frères Alad et Eneresh, mages de la cité-Etat Uruk, se voient attribuer le don d’immortalité de la part des dieux. Si Alad souhaite alors suivre sa voie en n’écoutant que son coeur, Eneresh, lui, ne souhaite suivre que celle qui mène au pouvoir, en commençant par éliminer Alad. Six siècles plus tard, les deux frères se retrouvent néanmoins…
Comme son titre l’indique, l’intrigue des Mages de Sumer se déroule en basse Mésopotamie où un peuple s’établit au IVe millénaire et y fonda les premières cités-Etats. Dans celles-ci se développa la première architecture religieuse, la statuaire et l’écriture. Cette culture littéraire et religieuse survit encore aujourd’hui dans toutes les cultures du Proche-Orient.
c’est donc à cette culture que Michel PAGEL s’intéresse dans son roman, nous montrant une fois de plus qu’il est un fin amateur d’Histoire, doublé d’un vulgarisateur hors pair. A partir d’une thématique générale somme toute assez banale (la lutte du Bien contre le Mal), il développe une intrigue qui tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page, tout en distillant ici et là de petites références à l’Histoire connue du peuple sumérien. Quant à la partie inconnue de cette Histoire, on peut également faire confiance à l’auteur pour utiliser de manière appropriée tous les artifices des littératures de l’imaginaire pour la meubler, la magie en premier lieu.
Les Mages de Sumer n’est toutefois pas un roman exempt de défauts. Alad et Eneresh, par exemple, sont stéréotypés à l’extrême. Surtout, la simplification est si poussée qu’elle devient synonyme de manque d’ampleur, ce qui est dommage dans un cadre tel que celui-ci. Néanmoins, le plaisir de lecture est bien réel et Michel PAGEL aura encore l’occasion de développer son intrigue puisque ce roman initie un cycle intitulé Les Immortels. La fin de ce premier volume est d’ailleurs parfaitement explicite sur ce point.