
Titre Original
Kelwitts Stern, 2001Bastei Lübbe Taschenbuch, 2001 (non traduit en français pour le moment et apparemment ce n’est pas pour tout de suite d’après l’auteur)
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Quatrième de couverture :
(Un très grand merci à Chélonia qui nous traduit ici de l’allemand vers le français le quatrième de couverture, et donne son avis en avant première !)
Sur la planète Jombuur, dans les profondeurs de la Voie lactée, la coutume veut qu’on offre une étoile à chaque nouveau-né. Plus tard, le jeune Jombuurien visite son système stellaire afin d’y découvrir, à l’aide d’un oracle, ce que la vie lui réserve. Un beau jour, la Terre sera aussi attribuée - à l’insouciant Kelwitt, qui sur sa planète, la Terre, ne devra pas seulement se défendre contre les services secrets et les scientifiques curieux, mais aussi contre des sentiments tout à fait nouveaux tels que l’amour d’une jeune terrienne…
L’avis de Chélonia :
Kelwitt, un adolescent de la planète Jombuur, s’est vu offrir une étoile le jour de sa naissance, comme le veut la tradition. A sa majorité, il décide d’entreprendre un voyage prophétique afin de visiter son étoile et d’en interpréter les signes d’après un livre ésotérique qui rappelle un peu nos ouvrages d’astrologie… Il est convaincu que ce voyage va l’aider à faire des choix pour son avenir.
Il se trouve que l’étoile de Kelwitt (titre du livre) n’est autre que notre soleil, et lors de son exploration, Kelwitt se retrouve accidentellement happé par la gravité terrestre et atterrit en catastrophe dans la grange d’une ferme au sud de l’Allemagne.
Finalement recueilli par la famille de Sabrina, une adolescente un peu nymphomane, qui tentera même une expérience érotique avec lui (d’ailleurs vouée à l’échec - un grand moment de lecture !!!), Eschbach nous livre les considérations de Kelwitt sur cette famille du sud de l’Allemagne avec énormément d’humour et de sensibilité. Kelwitt va donc découvrir la Terre et ses habitants par le biais de la télévision, et sera vite convaincu d’avoir atterri à l’endroit le moins intéressant de la planète…
On s’attache énormément à ce jeune extra-terrestre qui ressemble à un dauphin auquel auraient poussé des bras et des jambes, ainsi qu’aux personnages de la famille dont on découvre la psychologie tout au long du roman. Les "méchants", ceux qui sont à la recherche de Kelwitt afin de le livrer aux autorités, sont systématiquement tournés en dérision. Un agent secret se retrouve même interné dans un asile psychiatrique où personne ne veut croire à son histoire d’extra-terrestre !
Un autre grand moment du livre : la visite médicale. Kelwitt tombe malade car la composition de l’air terrestre s’avère nocive à long terme pour son organisme. La famille Mattek décide donc de l’emmener chez le médecin du quartier. Celui-ci est convaincu qu’il s’agit d’un canular monté par la caméra cachée et jouera le jeu jusqu’au bout. Eschbach décrit cette scène hilarante d’une façon vraiment magistrale !
Au final, Kelwitt parvient à renouer contact avec le vaisseau-mère qui viendra le récupérer alors qu’il est très mal en point et poursuivi par différentes personnes plus ou moins mal intentionnées. Il ne sait toujours pas ce qu’il va faire plus tard, mais Sabrina lui assure qu’il deviendra voyageur stellaire.
Dommage qu’Eschbach ne souhaite pas traduire ce petit bijou d’auto-dérision de la classe moyenne allemande en d’autres langues. Il m’a confié dans un mail que ce roman avait déjà été mal compris dans le nord de l’Allemagne et qu’il craignait que cette satyre ne passe pas bien les frontières. En ce qui me concerne j’habite en Suisse et je l’ai lu avec délectation !