Fleurs de Dragon

NOIREZ Jérôme

Article publié le mercredi 14 octobre 2009 par Cyrallen
Site à visiter: http://www.jailu.com

Quatrième de couverture :

1489. Une vague de crimes ensanglante le Japon, fauchant un à un les samouraïs errants qui s’aventurent sur les routes du pays. L’enquêteur Ryôsaku, secondé dans sa tâche par trois jeunes trublions plus motivés par les plaisirs de Kyôtô que par l’initiation aux mystères de l’investigation, est missionné par ses supérieurs pour traquer et démasquer le tueur. Les indices trouvés sur les lieux des combats ont cependant de quoi dérouter même le plus brillant des agents du shôgun : l’auteur des massacres est-il seulement humain ?

L’auteur :

Conteur et musicien, Jérôme Noirez est l’auteur d’une dizaine de romans pour les adultes (Féérie pour les ténèbres, Leçons du monde fluctuant) et pour les adolescents (L’Empire invisible, le Chemin des ombres), au fil desquels s’est affirmé un imaginaire à nul autre comparable. Fleurs de Dragon, récompensé par de nombreux prix littéraires, nous entraîne sur les routes d’un Japon médiéval violent, poétique et fantastique.

L’avis de Cyrallen :

Ce roman sort nettement des sentiers battus, même s’il ne relève pas à mon sens de la fantasy comme l’indique la couverture de l’édition poche mais plutôt policier-fantastique.

Le bref prologue est marquant et met d’ors et déjà l’eau à la bouche : en plein Japon médiéval, des samouraïs pas toujours sobres se font massacrer de nuit en rase campagne par des silhouettes furtives qui savent exactement où et quand frapper. Le son d’une petite clochette vient avertir les futures victimes de leur arrivée et présage à coup sûr d’une mort violente.

Un enquêteur renommé et plein de sagesse est mis sur l’affaire : l’officier du Shogûn Ryôsaku va devoir résoudre ce mystère et suivre ces ombres à la trace dans tout le Japon.
Refusant de porter le sabre, ce dernier est tout de même armé de son déroutant maillet qui permet de faire rentrer, au sens propre, la sagesse dans sa tête mais également dans celle de ses trois jeunes collaborateurs recrutés pour l’occasion : Kaoru, Keiji et Sôso.
Ces trois apprentis samouraïs, encore dans l’adolescence, vont devoir l’assister pendant une année complète pour se racheter de leurs bêtises respectives. Mais la discipline du maillet, pleine d’humour, va finir par calmer leurs ardeurs vis-à-vis de la gent féminine et leur donner une ligne de conduite pour mener à bien cette enquête pas comme les autres.

Ce roman qui se lit d’une traite (258 pages) nous plonge dans une ambiance fantastique et poétique, où l’art et les combats font un tout, où les divinités du Japon, les Kamis, sont présentes partout dans la nature et mettent en relief la moindre péripétie.

Les personnages sont tour à tour drôles et attachants. On entrevoit petit à petit comment Ryôsaku va s’y prendre, avec sa répulsion à utiliser le sabre, pour combattre ces moines-meurtriers qui déambulent placidement dans tout le pays et faire rentrer un peu de sagesse dans le crâne de ses trois jeunes collaborateurs. Un bon moment de lecture à recommander.

A noter que le second tome qui s’intitule Le Shogun de l’ombre sort en ce moment aux éditions Gulf Stream.


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