Ça

KING Stephen

Article publié le lundi 3 mars 2014 par Philémont

Quatrième de couverture (tome 1)

Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans… Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité. Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Sac d’os nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses œuvres les plus amples et les plus fortes.

Quatrième de couverture (tome 2)

De retour, après vingt-sept années, dans leur petite ville de Derry, les membres du « Club des ratés » (ainsi se nommaient-ils eux-mêmes sur les bancs de l’école) doivent affronter leurs plus terrifiants souvenirs, brutalement ressurgis. ça : nul ne sait nommer autrement la chose inconnue qui semble devoir se réveiller cycliquement dans les entrailles de la ville, pour semer la mort et l’épouvante. Roman de l’enfance, tableau saisissant de la vie américaine, cette œuvre ambitieuse est une parabole du Mal enfoui, refoulé, et de la violence de ses réapparitions. C’est enfin, et surtout, une des plus grandes œuvres de Stephen King, un festival de terreur.

L’avis de Philémont

Ça raconte l’histoire de la lutte de sept enfants terrorisés par une entité maléfique qui se matérialise sous la forme d’un clown blanc. Devenus adultes ils se réunissent tous à nouveau pour achever ce qu’ils n’ont pu faire 27 ans plus tôt.

Ça est l’un des romans les plus appréciés et reconnus de Stephen KING. Il le doit à sa structure non linéaire, qui alterne donc entre deux périodes de temps différentes (1958 et 1985), ainsi qu’à la mise en scène de nombreux personnages, faisant de l’oeuvre une véritable fresque. En outre l’auteur aborde des thèmes riches, tels la force de la mémoire, les traumatismes de l’enfance ou la sociologie d’une petite ville du nord-est américain (incarnée par Derry, ville fictive du Maine que KING reprendra dans d’autres récits). Cette ampleur lui vaudra d’ailleurs de remporter le prix de la British Fantasy Society en 1987.

De fait Ça est un excellent roman qui aurait tout du page-turner s’il n’était pas empreint de quelques longueurs ici et là, le souci du détail trouvant à ce niveau son revers. Mais il ne faut pas non plus bouder son plaisir, et reconnaître que l’oeuvre est tout aussi divertissante que riche et remarquable quant à sa force d’évocation des peurs enfantines.


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