Janua Vera

JAWORSKI Jean-Philippe

Article publié le lundi 5 août 2013 par Philémont

Quatrième de couverture

Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l’angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil ? S’agit-il d’un drame intime, ou bien de l’écho multiple des émotions qui animent le peuple du vieux royaume ? Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dans ses archives ? Scrupule d’Ædam, le chevalier, à manquer aux lois de l’honneur ? Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ? Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d’être un jour l’objet d’un contrat ? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu’on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres… À travers dix destins se dessine une géographie du vieux royaume, de ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dans les méandres du cœur humain.

L’avis de Philémont

Le succès et la qualité de la première oeuvre publiée de Jean-Philippe JAWORSKI expliquent ses éditions multiples. Celles-ci sont remarquables également pour leur embellissement progressif. Ainsi la première édition de poche s’est vue enrichie d’une nouvelle supplémentaire par rapport à l’édition originale. Sa seconde édition en grand format (2010) a été l’occasion de lui adjoindre deux nouvelles supplémentaires (et de revoir l’ordonnancement du tout).

Montefellone, préalablement publiée dans l’anthologie Rois et Capitaines, est le récit d’un siège. Parfaitement construit, la prose de JAWORSKI y est froide et précise et montre l’absurdité de la guerre et l’ingratitude des puissants.

Avec une thématique sur l’artiste et son oeuvre, Comment Blandin fut perdu est une nouvelle classique sur le fond. Sa forme impeccable et le traitement des personnages la rend également remarquable de beauté.

Notons enfin l’existence d’un tirage limité (70 exemplaires), numéroté et signé par l’auteur. Outre les dix nouvelles désormais évoquées dans trois articles différents, on y note la présence d’une introduction sous forme d’Avertissement au Lecteur signé Don Benvenuto Gesufal et de six annexes permettant d’en savoir un peu plus sur le vieux royaume. Ces ultimes ajouts sont anecdotiques mais permettent certainement de considérer que, sous cette forme, Janua Vera est désormais complet et forme définitivement avec Gagner la guerre un dyptique d’une rare qualité.


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