L’exorciste

BLATTY William Peter

Article publié le lundi 23 juillet 2012 par Philémont

Quatrième de couverture

Des événements insolites et angoissants se produisent dans la maison de la célèbre actrice Chris MacNeil. Des bruits qui viennent de nulle part, des meubles qui semblent se déplacer dans la nuit. Et la petite Regan, fillette de douze ans, qui change peu à peu mais radicalement de comportement. Sa mère s’inquiète et les médecins, perplexes, sont incapables de comprendre le phénomène. Dédoublement de personnalité ? Hystérie ? Si l’enfant en présente les symptômes comportementaux, aucune preuve clinique ne parvient à prouver ces éventualités. Scanners, radios, analyses multiples. Tout est mis en œuvre pour tenter de percer à jour ce mystère, mais l’énigme demeure insoluble. Les neuro psychiatres ne découvrent rien. Ni lésion cérébrale, ni épilepsie ou schizophrénie. La situation s’aggrave encore lorsque Burke, le meilleur ami de Chris, est retrouvé mort sous la fenêtre de Regan. Pendant ce temps, l’état de la fillette continue d’empirer : lévitation, hyperkinésie, glossolalie, force herculéenne. Jusqu’au moment où un psychiatre suggère l’exorcisme. Un style glacial et angoissant, qui donne des sueurs froides. Des descriptions chocs et des scènes terrifiantes propulsent ce livre et son auteur au rang des maîtres du genre.

L’avis de Philémont

L’exorciste est probablement plus connu pour son adaptation cinématographique de 1973 par William Friedkin que pour le roman originel de William Peter BLATTY. Sa récente réédition est donc peut-être l’occasion de découvrir une oeuvre majeure de la littérature fantastique.

Son intrigue est relativement simple. Il s’agit du récit circonstancié d’un terrible cas de possession démoniaque, de la lutte que mène la mère de la petite fille qui en est victime, jusqu’à l’exorcisme final qui seul peut encore sauver la fillette, quand médecins et psychiatres ont tous échoués et demeurent dans l’expectative. En filigrane on y découvre aussi les interrogations intimes d’un prêtre iconoclaste rejeté par une bonne part de sa confrérie, de même que l’enquête d’un flic sur le décès suspect d’un ami de la mère de la petite fille possédée.

Le roman est terriblement efficace pour au moins trois raisons. C’est d’une part l’ambiance glaciale qui règne dans le quartier huppé de Washington où se déroulent ces évènements tragiques. C’est d’autre part l’horreur vécue par cette petite fille, tant pour les actes que lui fait commettre le démon qui la possède que pour ce que lui font endurer médecins, psychiatres et autres prêtres. C’est enfin un rythme haletant qui ne se dément jamais, même lors des scènes plus intimistes. On peut encore ajouter le bon goût qu’a l’auteur de préserver une bonne part du mystère, même une fois le roman achevé.

Comme le film, L’exorciste en tant que roman est tout simplement excellent et il est aujourd’hui possible de le (re)découvrir dans une très jolie édition de poche.


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