Desolation Road

McDONALD Ian

Article publié le vendredi 30 décembre 2011 par Philémont

Quatrième de couverture

Dans le pire désert de Mars, il y a un coin plus perdu que les autres. Le docteur Alimantado l’atteignit par accident et le baptisa Desolation Road. Il sera rejoint par une série de personnages baroques, excentriques, marginaux, à la dérive, oubliés du destin et en quelque sorte dépourvus d’avenir. On rencontre à Desolation Road des personnalités aussi singulières que Persis Tatterdemalion, pilote d’élite clouée au sol qui devient la tenancière du premier bar ; Rajandra Das, vagabond du rail, que les machines aiment tant qu’il les répare d’une caresse ; Paternoster Jericho, haut dignitaire du crime organisé qui fuit ses assassins. Et d’autres, nouveaux Martiens, sainte, pèlerins, militaires, terroristes, réunis sous la houlette du fondateur involontaire de Desolation Road, le docteur Alimantado, chronodynamicien génial, qui disparaîtra dans les couloirs innombrables du temps pour sauver sa ville. Desolation Road est une œuvre littéraire majeure qui fera fondre même ceux qui détestent la science-fiction ! Il y a dans ce livre exultant et exaltant autant de poésie que dans Les Chroniques martiennes de Bradbury, de sens du bizarre que dans Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, d’ironie sociale que chez Huxley, Orwell et Sheckley, d’inventions technologiques à la fois sérieuses et burlesques que chez Clarke ou Asimov, et de défis à la réalité que chez Dick.

Desolation Road a obtenu le prix Locus du premier roman.

L’avis de Philémont

Desolation Road est une ville implantée dans un vaste désert de la planète Mars récemment terraformée. Desolation Road, le roman, conte son histoire, de sa fondation à sa chute, à travers le destin d’une galerie de personnages hauts en couleur. Il s’agit du premier roman de Ian McDONALD, lequel fut récompensé du prix Locus en 1989.

De fait l’oeuvre est d’une incroyable richesse. C’est en premier lieu du fait des personnages mis en scène et à leur caractère baroque. C’est en second lieu du fait des idées qui y sont développées, lesquelles font du roman une synthèse de bien des thèmes traditionnels de la science fiction. Le lecteur habitué du genre pensera d’ailleurs probablement à Ray BRADBURY en lisant certains chapitres de Desolation Road.

A l’instar de cette illustre référence, le roman est au moins autant une satire sociale qu’un pur récit de science fiction. McDONALD n’hésite d’ailleurs pas à s’engager en pointant du doigt ce qu’il appelle le féodalisme industriel et qui n’est ni plus ni moins que la caricature martienne de notre capitalisme monopolistique, avec tout ce que cela implique humainement parlant.

Si le rythme du récit est soutenu et plein d’humour, le fourmillement des idées et des personnages rend toutefois cette lecture peu simple. Elle nécessite donc une attention de tous les instants, laquelle sera récompensée par la sensation de la découverte d’une oeuvre et d’un auteur hors normes. Dans le cas contraire, le lecteur pourrait bien passer totalement à côté du roman et n’en retenir que son côté décalé.


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