Une porte sur l’été

HEINLEIN Robert

Article publié le dimanche 18 septembre 2011 par Philémont

Quatrième de couverture

Daniel B. Davis s’aperçoit que sa fiancée et son meilleur ami l’ont trahi et évincé de son usine de fabrication de robots. Il décide de fuir vers l’avenir, en compagnie de son chat, Petronius le Sage, même si cela doit l’obliger à quitter Ricky, une petite fille qu’il aime tendrement. Daniel choisit la route du « long sommeil », c’est-à-dire celle de l’hibernation artificielle. Mais son chat disparaît et c’est seul qu’il affronte le bond dans le temps. Par quel miracle, trente ans plus tard, Ricky est-elle âgée de vingt ans à peine et Petronius le Sage, présent dans ce monde du futur ?

Robert Anson Heinlein est né en juillet 1907 dans le Missouri. Il semblait promis à une brillante carrière militaire lorsqu’une grave maladie l’obligea à y renoncer en 1934. Depuis, il est devenu un des auteurs les plus prolifiques de notre époque.

L’avis de Philémont

Ingénieur en robotique brillant, Daniel Davis se fait escroquer et déposséder de sa société pas ses associés et soi-disant amis. Il décide dans un premier temps de fuir vers l’avenir en compagnie de son chat, Petronius le Sage, félin d’une intelligence exceptionnelle. Il est vrai que la technologie en 1970 permet désormais un tel choix, grâce au « Long Sommeil », une hibernation artificielle. Même s’il se rétracte, notamment parce qu’il ne souhaite pas abandonner une petite fille qu’il aime tendrement, ce voyage lui est imposé pas ses ex-associés qui voient là le moyen de se débarrasser de lui définitivement. Il se retrouve ainsi en 2000 et doit faire face à une société qui a fortement évoluée en trente ans d’une part, mais également à quelques paradoxes temporels pour le moins perturbants d’autre part.

Trahison économique, robotique et voyage dans le temps, tels sont les thèmes centraux d’Une porte sur l’été de Robert HEINLEIN. Ils sont traités à travers un récit parfaitement structuré et rythmé, mais dont certaines idées semblent aujourd’hui un peu trop artificielles et vieillies. Il est vrai que le roman a été initialement publié en 1956, et que la vision du futur qui y est décrite accuse le poids du demi-siècle qui s’est écoulé depuis.

Le lecteur contemporain pourra toutefois reconnaître que le personnage de Petronius le Sage est particulièrement sympathique et drôle, et que la romance entre le trentenaire et la petite fille d’une dizaine d’années est traitée avec une finesse certaine, en dépit de son caractère subversif, même encore à notre époque. C’est pourquoi il faut considérer Une porte sur l’été comme une lecture sympathique et légère, à défaut d’être véritablement incontournable.


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