Les yeux d’Harry

CAMUT Jérôme

Article publié le mardi 3 août 2010 par Philémont

Quatrième de couverture

Deux hommes que tout sépare sont précipités dans une aventure où amis et ennemis, réalité et faux-semblants se confondent.

Inde, État du Kerala. Jan Craven, ex-journaliste désabusé, tombe dans un trou recouvert de branchages. Pris au piège, il se désespère, quand surgit un être hirsute qui lui urine dessus en débitant des phrases incompréhensibles et repart sans daigner l’aider. Sorti d’affaire des heures plus tard, Jan retrouve la trace d’Harry, cet drôle d’individu qui vit dans les arbres. Intrigué, Jan renoue avec son instinct de journaliste et s’attache aux pas de ce mystérieux personnage. Dès le début de leur périple, les deux hommes sont menacés de mort. et pourchassés. Leur survie passera par la résolution de ce nœud d’énigmes : qui est Harry ? Comment a-t-il perdu une partie de ses capacités mentales ? Qui cherche à l’éliminer ? Pourquoi ?

Une quête haletante et désespérée, qui nous mènera de l’Inde au Sri Lanka, des îles Anglo-normandes à Paris, jusqu’à une vérité glaçante.

L’avis de Philémont

Jan Craven tente de reconstruire sa vie en errant sans but véritablement précis à travers le monde. Dans le sud-ouest de l’Inde sa route croise celle d’Harry, un simple d’esprit pour qui il se découvre une véritable affection, et au sujet duquel il retrouve ses réflexes de journaliste en voulant comprendre son histoire. Ce faisant il découvre qu’Harry, et désormais lui-même, sont en danger de mort…

C’est Jan Craven qui se charge de ce récit. Il nous raconte sa propre histoire tout en remontant le temps de celle d’Harry, le tout à un rythme haletant, sans temps mort. Grâce à cela l’attention du lecteur est captée dès les premières pages qui n’a pas envie de lâcher le roman avant l’ultime. A ce niveau, Les yeux d’Harry est particulièrement réussi.

Là où il l’est moins c’est au niveau de la crédibilité des aventures vécues par les deux personnages, ainsi qu’à celui de leur psychologie. Jérôme CAMUT et Nathalie HUG plongent en effet leurs lecteurs au coeur d’un vaste complot aux ramifications internationales, dont la démesure ne cesse de croître au fil du récit ; et la surenchère ne sert pas toujours l’intrigue, la rendant même parfois un peu confuse. Quant aux personnalités de Jan Craven et d’Harry, comme de toutes celles des personnages secondaires, aussi intéressantes soient-elles, elles ne sont pas suffisamment fouillées pour acquérir une véritable profondeur.

Reste donc un divertissement palpitant qui rendra sa lecture plaisante à défaut d’être véritablement marquante pour sa dimension humaine et sa vraisemblance.


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