Titre Original
Replay, Ken GRIMWOOD (Replay, 1986) Traduction de Françoise CASARIL & Guy CASARIL Illustration de Donovan REESE Seuil, collection Points n° P399, juin 1997, 352 pages
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Note 5/5
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"Plus qu’aucun autre auteur de SF, Clarke est resté fidèle au rêve de l’enfant qui voit dans la science le salut de l’humanité et dans l’humanité une race de dieux potentiels voués aux étoiles". ALDISS BrianQuatrième de couverture
En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau new-yorkais, et écoute sa femme lui répéter au téléphone : « il nous faut, il nous faut… » Il leur faudrait, bien sûr, un enfant, une maison plus confortable. Mais surtout parler. A coeur ouvert. Sur ce, Jeff meurt d’une crise cardiaque. Il se réveille en 1963, à l’âge de dix-huit ans, dans son ancienne chambre d’université. Va-t-il connaître le même avenir ? Non, car ses souvenirs sont intacts. Il sait qui va gagner le prochain Derby, et ce qu’il en sera d’IBM et d’Apple… De quoi devenir l’homme le plus puissant du monde, jusqu’à… sa deuxième mort, et qu’une troisième, puis une quatrième vie commencent…
L’avis de Philémont
En 1988, à la quarantaine, Jeff Winston décède d’une crise cardiaque… mais reprend conscience en 1963 dans sa chambre d’étudiant. L’effet de stupeur passé, c’est l’occasion pour lui de démarrer une nouvelle vie et de bâtir un empire financier grâce à ses connaissances de l’avenir. Mais le même jour d’octobre de sa deuxième année 1988 il meurt de la même façon que la première fois et se réveille à nouveau en 1963, simplement un peu plus tardivement que lors de son premier réveil. Et le cycle de 25 ans se perpétue ainsi, donnant à Jeff Winston l’occasion de vivre de multiples expériences et de s’interroger sur sa vie, ou plutôt ses vies, ou tout simplement la vie…
Replay est un roman représentatif de cette science-fiction spéculative qui fut abondante dans les années 70, comme avec L’oreille interne et Le Livre des Crânes, le meilleur de SILVERBERG. L’oeuvre est néanmoins tout ce qu’il y a de personnelle, Ken GRIMWOOD inscrivant parfaitement son récit dans l’ambiance propre à son époque d’édition, les années 80. Elle est en outre parfaitement construite et captivante de bout en bout ; elle allie gravité et humour sur un thème universel traité avec intelligence et profonde humanité.
Avis donc aux amateurs de littératures de l’imaginaire : il serait dommage de passer à côté de Replay sous prétexte qu’il est édité dans une collection généraliste ; science-fiction ou fantastique, peu importe l’étiquette qu’on lui colle, le roman est tout simplement excellent, ce qui est une condition suffisante pour sa lecture. Accessoirement il a aussi obtenu le World Fantasy Award du meilleur roman en 1988.