Replay

GRIMWOOD Ken

Article publié le lundi 5 juillet 2010 par Philémont

Quatrième de couverture

En ce 18 octobre 1988, Jeff Winston se trouve dans son bureau new-yorkais, et écoute sa femme lui répéter au téléphone : « il nous faut, il nous faut… » Il leur faudrait, bien sûr, un enfant, une maison plus confortable. Mais surtout parler. A coeur ouvert. Sur ce, Jeff meurt d’une crise cardiaque. Il se réveille en 1963, à l’âge de dix-huit ans, dans son ancienne chambre d’université. Va-t-il connaître le même avenir ? Non, car ses souvenirs sont intacts. Il sait qui va gagner le prochain Derby, et ce qu’il en sera d’IBM et d’Apple… De quoi devenir l’homme le plus puissant du monde, jusqu’à… sa deuxième mort, et qu’une troisième, puis une quatrième vie commencent…

L’avis de Philémont

En 1988, à la quarantaine, Jeff Winston décède d’une crise cardiaque… mais reprend conscience en 1963 dans sa chambre d’étudiant. L’effet de stupeur passé, c’est l’occasion pour lui de démarrer une nouvelle vie et de bâtir un empire financier grâce à ses connaissances de l’avenir. Mais le même jour d’octobre de sa deuxième année 1988 il meurt de la même façon que la première fois et se réveille à nouveau en 1963, simplement un peu plus tardivement que lors de son premier réveil. Et le cycle de 25 ans se perpétue ainsi, donnant à Jeff Winston l’occasion de vivre de multiples expériences et de s’interroger sur sa vie, ou plutôt ses vies, ou tout simplement la vie…

Replay est un roman représentatif de cette science-fiction spéculative qui fut abondante dans les années 70, comme avec L’oreille interne et Le Livre des Crânes, le meilleur de SILVERBERG. L’oeuvre est néanmoins tout ce qu’il y a de personnelle, Ken GRIMWOOD inscrivant parfaitement son récit dans l’ambiance propre à son époque d’édition, les années 80. Elle est en outre parfaitement construite et captivante de bout en bout ; elle allie gravité et humour sur un thème universel traité avec intelligence et profonde humanité.

Avis donc aux amateurs de littératures de l’imaginaire : il serait dommage de passer à côté de Replay sous prétexte qu’il est édité dans une collection généraliste ; science-fiction ou fantastique, peu importe l’étiquette qu’on lui colle, le roman est tout simplement excellent, ce qui est une condition suffisante pour sa lecture. Accessoirement il a aussi obtenu le World Fantasy Award du meilleur roman en 1988.


Réactions sur cet article

Aucune réaction pour le moment!



 
Propulsé par SPIP 1.9.2g | Suivre la vie du site RSS 2.0