Fils-des-brumes T1 : L’Empire Ultime

SANDERSON Brandon

Article publié le vendredi 25 juin 2010 par Philémont

Quatrième de couverture

Les brumes règnent sur la nuit, Le Seigneur Maître sur le monde.

Vin ne connait de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.

Né en 1975 dans le Nebraska, Brandon Sanderson connaît un énorme succès aux Etats-Unis. Best-seller au New York Times, traduit dans 15 langues, il a été choisi pour conclure la mythique série de La Roue du temps après le décès prématuré de son auteur Robert Jordan.

« Brandon Sanderson a créé un univers captivant. » Washington Post Book World

« Les lecteurs de Robin Hobb vont adorer L’Empire Ultime. » SFF World

« Un début fascinant. Assurez-vous de ne pas rater ce roman. » Cinescape

L’avis de Philémont

Depuis un millénaire, l’Empire Ultime est un univers sombre dans lequel la nature a laissé la place à des brumes et des pluies de cendres perpétuelles. Les familles nobles y exploitent la population des skaa, tous étant dirigés d’une main de fer par le mystérieux et supposé immortel Seigneur Maître. Dans la capitale, Luthadel, la jeune Vin survit tant bien que mal dans une bande de voleurs jusqu’à ce que sa route croise celle de Kelsier. Ce dernier est un Fils-des-brumes et détient à ce titre de puissants pouvoirs en allomancie, la magie des métaux ; il fait découvrir à Vin qu’elle est dotée du même don et la convainc de la rejoindre dans son projet de révolte contre le pouvoir en place. Son objectif : rien de moins que d’abattre le Seigneur Maître par le biais d’une révolution organisée subtilement autour des petites gens de l’Empire.

Ce premier tome de la trilogie Fils-des-brumes s’inscrit donc dans la plus pure tradition de la High Fantasy. Son thème central est la lutte du Bien contre le Mal, l’originalité relative étant à rechercher dans la position initiale de l’un et de l’autre, le Mal étant au pouvoir dès le départ, le Bien cherchant à l’en déloger. Citons aussi l’idée de Brandon SANDERSON de développer son intrigue autour de l’organisation d’un cambriolage aussi complexe qu’audacieux, digne des romans et films de gentlemen cambrioleurs, quelques actes de violence en plus.

Pour le reste le lecteur se retrouve en présence d’une galerie de personnages stéréotypés, à commencer par Vin, la jeune fille naïve aux bons sentiments et aux pouvoirs ignorés, et Kelsier, l’aventurier maudit qui s’est juré de se venger ; SANDERSON joue d’ailleurs beaucoup sur l’antagonisme de ces deux caractères. Quant au bestiaire traditionnel de la Fantasy il est utilisé avec parcimonie, ce qui n’est pas le cas de la magie, omniprésente, et autour de laquelle l’auteur bâtit tout son récit ; en décrivant son fonctionnement très précisément, le lecteur peut même avoir parfois l’impression de lire des détails dignes d’un livret sur les règles d’un jeu de rôle.

Le résultat final est un divertissement facile empreint de quelques longueurs et dans lequel les éléments de suspense tombent trop souvent à plat. Reconnaissons par contre à SANDERSON un savoir-faire indéniable pour structurer son récit, et une cinquième et dernière partie particulièrement réussie. Il confirme ainsi son appartenance au vaste groupe des spécialistes d’un genre certes éculé mais au succès commercial rarement démenti.


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