L’Âge du Chaos T1 : La nuit sans fin

CHADBOURN Mark

Article publié le mercredi 23 décembre 2009 par Philémont

Quatrième de couverture

« Un festin de magie, d’ambiance gothique et de romanesque. » The Times « Un roman fin et intense, plein de suspense. » Science Fiction Chronicle « Achetez-le. Lisez-le. Vous ne le regretterez pas. Et vous attendrez la suite, avides et angoissés… » The British Fantasy Society

Londres, de nos jours. Quand Jack Churchill et Ruth Gallagher sont attaqués par un géant monstrueux sous le London Bridge, ils ignorent qu’ils vont bientôt plonger dans les arcanes d’une nuit sans fin… Car les dieux celtes sont de retour après un exil millénaire, bien décidés à prendre leur revanche sur le monde moderne. La dernière chance pour l’humanité réside dans quatre artefacts magiques, seuls capables de contrer les puissances ancestrales. Poursuivis par des créatures aussi sanguinaires qu’opiniâtres, Jack et Ruth sont contraints de fuir. Une quête désespérée s’engage. L’âge de raison s’est éteint. Celui du chaos ne fait que commencer.

Publié pour la première fois en France, Mark Chadbourn est un auteur anglo-saxon célèbre pour ses nombreux romans et essais. Dans L’Âge du chaos, brillant thriller fantastique, il fait revivre l’univers des sites préhistoriques.

L’avis de Philémont

Ils ne se connaissent pas, mais Jack Churchill et Ruth Gallagher sont tous deux agressés par un géant monstrueux sous le London Bridge. Encore est-il que cet évènement incroyable n’est que le prélude à une couse-poursuite effrénée à travers la Grande Bretagne et ses lieux mythiques, tels Stonehenge, Glastonbury ou Tintagel. Car les Fomorii, ces êtres inhumains et maléfiques de la mythologie celtique, sont de retour pour faire régner le chaos et la destruction dans l’Angleterre contemporaine. Or les destins croisés de Jack Churchill et de Ruth Gallagher, ainsi que de quelques autres personnages, est de s’opposer à ce retour en appelant à la rescousse les dieux celtes, les Tuatha Dé Danann. Pour cela ils doivent réunir les talismans représentatifs de leur pouvoir.

La nuit sans fin est donc un roman de Fantasy urbaine qui fait reprendre vie aux mythes et légendes celtes dans la Grande Bretagne d’aujourd’hui. Mark CHADBOURN y prend un double parti, celui de l’action, et celui de la philosophie, donnant à son oeuvre deux niveaux de lecture.

Le premier, et le plus évident, c’est l’action. A l’image de son intrigue relativement simpliste, l’auteur donne à son récit un rythme soutenu grâce à une prose facile, qu’il illustre d’images chocs et de traits d’humour pas toujours très fins. De ce point de vue il n’est pas difficile de voir dans ce roman un parfait support pour un éventuel road-movie. Le second, c’est la philosophie. Car CHADBOURN ne se contente pas de donner vie aux monstres de la mythologie celtique, il revient aussi sur ses fondements pour les mettre en parallèle avec ce qu’est devenue l’humanité, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif. C’est ainsi que la vie de chacun des héros est montrée telle qu’elle est : linéaire, étriquée et futile, simplement perturbée par de faux problèmes qui peuvent pourtant engendrer des drames ; l’auteur veut ainsi dénoncer nos sociétés modernes qui font oublier l’essentiel à l’humanité : l’amitié, l’amour, la confiance, le respect de la nature, la croyance en un monde meilleur, qui seuls contiennent cette "magie" indispensable à la vie et sont à même de combattre le Chaos.

Force est toutefois de reconnaître que ce second niveau de lecture, le plus intéressant, est si dilué dans le premier qu’il n’apparaît clairement que subrepticement, et parfois de manière un peu trop caricaturale. En d’autres termes, La nuit sans fin est bel et bien un roman d’action dont l’argument, aussi intéressant soit-il, est traité avec bien trop de légèreté pour être pris véritablement au sérieux.


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