Le quatuor de Jérusalem T4 - Les murailles de Jéricho

WHITTEMORE Edward

Article publié le lundi 8 juin 2009 par Philémont

Quatrième de couverture

1956. Né en Irak, soldat israélien, Yossi est déclaré mort lors de la guerre du Sinaï. Après un détour par l’Argentine, il réapparaît à Damas, sous le nom de Halim. Homme d’affaires habile, il s’introduit dans les hautes sphères de la Syrie et devient le Coureur, agent stratégique du Mossad, le service secret israélien. De la création de l’OLP et du Fatah à Septembre noir, des attentats de Munich à la guerre du Kippour, dans une atmosphère de mystère et d’angoisse, l’aventure de Yossi/Halim s’inspire de celle d’Elie Cohen, agent du Mossad dont les renseignements changèrent le cours de la guerre des Six Jours en 1967.

Sorti de Yale, nid d’espions, infiltré par la CIA au Moyen-Orient, Whittemore a écrit un roman d’espionnage qui surpasse les intrigues les plus audacieuses d’un John Le Carré. Mais son livre tient aussi du conte érudit et de la fable historique tant cet auteur — comparé à Pynchon, à Borges, ou encore à Musil et Durrell — est irréductible à un genre. A travers les tourments du Coureur, qui ne sait plus s’il est un Israélien espionnant la Syrie ou un espion syrien, se dégage une ultime conviction : il est un « Oriental » que ses racines lient irrévocablement à un désert disputé et inspiré. Whittemore salue l’histoire d’un rêve : celui, sur cette terre pétrie de sang et de symboles, d’une société apaisée, multiculturelle et multiconfessionnelle ; un rêve pareil à la Ville sainte, l’inaccessible.

Ce quatrième volet du Quatuor peut se lire indépendamment des précédents, Le Codex du Sinaï, Jérusalem au poker et Ombres sur le Nil. L’ensemble constitue un chef-d’œuvre de la littérature contemporaine salué par la critique internationale.


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