Acacia (T1 : La Guerre du Mein)

DURHAM David Anthony

Article publié le vendredi 3 avril 2009 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Acacia.
Une île qui a donné son nom à un empire prospère gouverné par un souverain absolu, Leodan Akaran. Descendant direct du sorcier fondateur de la dynastie, Leodan est un roi idéaliste qui tait régner la paix dans la vaste mosaïque des peuples qui composent l’empire. Veuf, il vit entouré de ses quatre enfants à qui il cache un lourd secret : la domination d’Acacia repose sur des trafics de drogue et d’esclaves dirigés par la toute-puissante Ligue des marchands.

Tout bascule le jour où le roi est poignardé dans la salle du trône par un envoyé des Meins, un peuple de guerriers implacables exilés dans une lointaine forteresse du Nord. Sur son lit de mort, Leodan conçoit un plan pour permettre à ses enfants de s’échapper, livrant ainsi chacun à sa propre destinée. Dispersés aux quatre coins de l’empire, Aliver, Corinn, Mena et Dariel sont animés par un puissant désir de vengeance.

Ils vont partir à la reconquête du trône pour recréer un empire acacian à l’image de ce que leur père désirait. Acacia est le premier volet d’une flamboyante épopée de fantasy épique. Dans la grande tradition des classiques du genre, pour sauver " leur " monde, les héros sont confrontés à un immense défi : concilier idéalisme et action afin de vaincre l’oppresseur. David Anthony Durham donne un souffle très actuel à l’univers qu’il a créé, un monde cruel où le clivage entre nantis et esclaves semble creusé à tout jamais.

Issu d’une famille afro-américaine, il est né en 1969 à New York. Devenu célèbre pour ses romans historiques primés à de nombreuses reprises, David Anthony Durham signe ici un grand roman.

" « Des trahisons dans la salle du trône, des princes contraints de se cacher, des ancêtres qui se manifestent et vous enjoignent à agir du fond de leurs tombeaux, des guerres de succession – voilà un roman que Shakespeare lui-même aurait aimé avoir écrit ».
James Patrick Kelly, lauréat du prix Hugo

L’avis de Cyrallen :

Acacia - la Guerre du Mein - est le premier volume d’une trilogie au souffle épique de grande ampleur qui va laisser sa marque dans le paysage de la Fantasy actuelle.

Le récit démarre relativement lentement sur Acacia, centre du monde connu. Il s’agit d’une petite île où vivent dans la paix les descendants de héros guerriers entrés dans la légende : le Roi Léodan Akaran et ses quatre enfants à l’aube de l’adolescence.
Mais cette apparente paix et prospérité repose en réalité depuis des générations sur un trafic ignoble dont le Roi Léodan n’a pas encore dévoilé la nature à ses enfants : le "quota".

En échange de la livraison de grandes quantités de "brume", une drogue qui rend les consommateurs dociles et hagards, la Ligue et le Lothan Akun, organisations riches et secrètes, se fournissent dans tout le royaume en enfants, arrachés à leurs parents pour traverser l’océan vers une destination inconnue. Nul ne sait où vont tous ces convois de jeunes esclaves, mais le fait est qu’ils ne reparaissent jamais.

Les évènements vont prendre une autre tournure et vont s’accélérer lorsqu’une vieille vengeance de la part du peuple des Meins va s’accomplir. Soumis aux lois du royaume, ces derniers gardent un ressentiment très fort depuis leur exil dans le Nord de nombreuses générations auparavant. Les Meins sentent que le moment est venu de réaliser le souhait de leurs ancêtres, conservés entre la vie et la mort dans de grands tombeaux. En effet, une malédiction donnée par un des ancêtres des Akarans les empêche de trouver le repos éternel : ils communiquent ainsi avec leurs descendants Meins pour regagner la vie et déchaîner leur courroux sur les traîtres Akarans.

Cette petite mise en bouche n’est que le début d’une aventure complexe, où les quatre enfants de Léodan Akaran, avec leurs forces et leurs faiblesses, vont chacun à leur manière tenir tête et réussir à survivre aux impitoyables Meins.

Mais les plans de leur Père pour les sauver sont, comme tout le reste, soumis aux aléas du hasard, et bien malin celui qui saurait dire comment vont évoluer ces quatre héros frères et sœurs : Aliver l’aîné, Corinn la rusée, Mena la déesse-guerrière et Dariel l’apprenti pirate.

Une belle saga, qui s’écoule sur plusieurs générations et dont les personnages, parfois sacrifiés par l’auteur d’une manière tout à fait inattendue, nous incitent à dévorer les presque 700 pages de ce premier volume. Nul doute que la référence à Shakespeare s’impose : trahisons, grandes familles, rebondissements théâtraux, scènes à la Roméo et Juliette et même un peu de magie.. Un délicieux cocktail à savourer sans fin : vivement la suite !


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