La trilogie Twain T2 - L’un ou l’autre

WINCKLER Martin

Article publié le mardi 31 mars 2009 par Philémont

Quatrième de couverture

— L’Un ou l’Autre… Qu’est-ce que c’est ? — Vous n’avez pas entendu parler de la Trilogie Twain ? — Euh, non… Les jolis yeux de la libraire pétillent. — C’est une série policière à l’américaine. René et Renée Twain, des jumeaux un peu… spéciaux, vivent à Tourmens, une ville complètement fliquée par un maire mégalomane, Francis Esterhazy. Pendant la première saison, Un pour deux, ils déjouent un complot abominable. Au début de la deuxième, l’horrible Esterhazy leur demande d’enquêter pour lui. Et comme il connaît leur secret… Non, je ne vais pas vous le révéler, ça serait un crime… Il faut que vous regardiez ! — Dites-moi, j’ignorais que vous vendiez des séries télévisées… — Seulement quand ce sont de bons romans, répond la libraire avec un sourire charmant.

Après Un pour deux, ce deuxième volet de la Trilogie Twain (qui se conclura avec Deux pour tous, à paraître dans quelques semaines) se joue des codes de la narration pour raconter les aventures d’un frère et d’une soeur hors du commun, en quête de leurs origines et du plus vieux rêve de l’humanité.

Martin Winckler, médecin, écrivain et spécialiste des séries télévisées, est l’auteur entre autres de La Maladie de Sachs (POL, 1998), des Trois Médecins (POL, 2004), de Camisoles (Fleuve Noir, 2006) et du Numéro 7 (Le cherche midi, 2007).

L’avis de Philémont

Suite directe de Un pour deux dans son intrigue, L’un ou l’autre est doté des mêmes qualités que son prédécesseur, bien que le mystère des deux personnalités que sont Renée et René soit désormais connu des lecteurs.

Signalons néanmoins qu’en tant qu’amateur éclairé de séries télévisées, Martin WINCKLER en reprend les codes tout au long de son roman. Il fait bien entendu de nombreuses références à des séries existantes dans le fil de son récit, et il va même jusqu’à le chapitrer comme une saison de douze épisodes suivis d’un générique introduisant la troisième saison à venir. Enfin, le roman est introduit comme si l’intégrale de cette saison était vue par un homme, qui ne connaît pas la première, chez un couple d’amis, qui l’a beaucoup apprécié ; le trio ne se prive alors pas d’interrompre la diffusion quand il s’agit de rappeler les personnages et les évènements clés de la première saison. Le lecteur se retrouve ainsi embarqué dans une véritable soirée télé entre amis.

Originalité et humour sont donc les principales caractéristiques de L’un ou l’autre, en tout cas dans sa forme. Sur le fond, Martin WINCKLER s’inspire en revanche de faits réels, les ressemblances de certains personnages, notamment politiques, avec des personnes existantes ou ayant existé n’étant absolument pas fortuites ; et de ce point de vue certains agissements sont tout sauf drôles…

Ainsi, L’Un ou l’autre se pose comme un divertissement original qui aborde des sujets graves sur un ton léger. On pourrait reprocher à l’auteur d’aller un peu loin dans l’imagination, certains faits étant un peu gros, mais ce serait oublier qu’une série télévisée doit s’appuyer sur un scénario choc pour garder captif ses téléspectateurs.


Réactions sur cet article

Aucune réaction pour le moment!



 
Propulsé par SPIP 1.9.2g | Suivre la vie du site RSS 2.0