L’Elfe Fenris (Préquel aux Chroniques de la Tour)

GALLEGO GARCIA Laura

Article publié le jeudi 5 février 2009 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Rares sont les elfes atteints de lycanthropie, cette malédiction qui, les nuits de pleine lune, les font se métamorphoser en loups violents et sanguinaires. Le jeune Fenris en fait partie, ce qui ne l’empêche pas de passer malgré tout une enfance heureuse. Merveilleuse même, lorsqu’il s’éprend de la belle Shi-Mae et partage avec elle de grandes projets… jusqu’au jour où sa condition est dévoilée à la communauté. Alors trahi, banni, traqué et détesté de tous, sa rencontre avec un étrange mage va bouleverser son existence…

Résumé de l’éditeur :

Qui était Fenris avant de devenir le ténébreux et solitaire gardien de la Tour ? Elfe à la beauté fascinante ? Loup avide de sang et de massacres ?

À la frontière du royaume des elfes vivent les « sentinelles », chargées de repousser tout envahisseur. Une nuit de pleine lune, en combattant contre une horde de loups-garous, une femme se fait mordre par le chef de la meute. Quelques mois plus tard, elle donne naissance à un fils, Ankris, qui grandit en dissimulant son terrible secret.
Aujourd’hui fiancé à la belle Shi-Mae, Ankris croit voir s’éloigner sa malédiction… mais les instincts sauvages sont plus forts que tout. Condamné à devenir une bête féroce certaines nuits, rejeté par tous, Ankris alias Fenris mène une vie misérable et hasardeuse. Jusqu’à ce qu’il rencontre le Maître de la Tour…

L’elfe Fenris est un prequel aux Chroniques de la Tour. Le lecteur y comprendra l’histoire d’un des personnages les plus importants et mystérieux de la trilogie, l’elfe et loup-garou Fenris.

L’avis de Cyrallen :

Nous revenons dans ce quatrième volume des Chroniques de la Tour sur le passé de Fenris le loup-garou solitaire. Il va sans dire que Laura Gallego Garcia décrit le passé d’un des personnages les plus intéressants de la trilogie, et Fenris méritait bien un roman à lui tout seul tellement son cas est particulier et exceptionnel parmi la communauté des elfes.

L’avantage (ou l’inconvénient) quand on est un elfe, c’est de vivre beaucoup plus longtemps qu’un humain normal. Mais lorsque l’on est atteint de lycanthropie, l’état d’esprit du "malade" peut vite tourner à la dépression. Là où un être humain loup-garou s’intègre parfaitement parmi d’autres loups-garous, Fenris est partagé entre deux mondes : celui des Elfes avec son amour de toujours, l’arrogante Shi-Mae, et celui des loups avec sa tribu d’adorateurs.

Fenris a eu le temps, dans sa jeunesse, de découvrir tout ce que cela signifiait que d’être considéré comme un monstre, se faisant rejeter d’une communauté même lorsque celui-ci pensait être parfaitement intégré. C’est ainsi que de chapitre en chapitre, nous suivons les péripéties souvent tragiques de Fenris pour essayer de s’intégrer partout où il le peut, en cherchant un minimum de tranquillité si ce n’est le bonheur…

La plume fantastique de Laura Gallego Garcia transporte et immerge une fois de plus le lecteur, jeune ou moins jeune, dans les contrées sauvages où vivent elfes et mages, avec une réussite incontestable. Espérons que les Chroniques de la Tour ne s’arrêtent pas de sitôt, une série à recommander chaudement.

Extrait :

L’étranger sourit en voyant son regard incrédule passer successivement, plusieurs fois, de la lune à ses propres mains.
"Le charme ne durera pas longtemps", déclara-t-il d’une voix douce. L’elfe sursauta et se tourna vers lui. "Tu redeviendra bientôt un loup, mais j’espère que nous aurons tout de même le temps d’avoir une discussion… civilisée."
L’elfe plissa le front comme pour tenter de comprendre ce qui se passait.
"Qui êtes-vous ? demanda-t-il enfin.
- Tu m’as attaqué, et je t’ai rendu ta forme elfique, répondit sèchement l’autre. Je pense que c’est à moi de poser des questions. Qui es-tu toi-même ?"
L’elfe leva la tête. Le feu se reflétait dans ses grands yeux d’ambre, trop clairs pour être humains. Il ne pouvait pas voir le visage de l’étranger, mais savait que l’autre ne le quittait pas du regard. Au bout d’un moment, il soupira légèrement.
"On m’appelle Fenris." Sa voix était agréable et mélodieuse comme celle de tous les elfes, mais on y dénotait une certaine amertume. "Je suis un loup-garou.
- J’avais remarqué. Je ne savais pas que les elfes pouvaient être atteints de lycanthropie."


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