La Ronce d’or T1 : Les motifs de l’ombre

L’avis de Philémont

De nos jours Tessa McCamfrey découvre au coeur d’une forêt une étrange bague en or formée de plusieurs fils barbelés. Elle la passe au doigt, et se retrouve brusquement transportée dans un autre monde. Là elle va rencontrer deux hommes : Ravis de Burano, mercenaire de son état, et Camron de Thorn, jeune noble. Ils vont se dresser tous les trois contre le nouveau roi de Garizon, Izgard, qui ne rêve que de conquêtes sanglantes pour étendre son royaume.

Après Le Livre des Mots c’est donc avec une nouvelle intrigue convenue que J.V. JONES poursuit son oeuvre. Mais cette fois-ci il ne s’agit pas de Fantasy initiatique mais d’une intrigue basée sur le postulat qu’il existe un monde parallèle au nôtre. Et bien entendu ce monde est de type médiéval, abritant sa panoplie de guerriers, de sorciers et de personnages retors. Et c’est dans cet univers parallèle que l’héroïne va trouver solution aux difficultés qu’elle éprouvait dans son monde d’origine.

Pour autant, et à l’instar de sa première oeuvre, l’auteure montre une nouvelle fois que sa plume est efficace, son récit étant parfaitement fluide et bien rythmé grâce à sa structure séquentielle. De plus JONES n’est pas dépourvue de bonnes idées, comme cette magie qui est exercée à distance par des scribes dessinant des enluminures pour se retrouver au coeur d’évènements le plus souvent sanglants. Et puis il y a encore les personnages secondaires que l’auteure sait parfaitement rendre crédibles et attachants.

Le lecteur capable d’aller au-delà du manque d’originalité de l’oeuvre trouvera donc avec La Ronce d’or un divertissement très plaisant. Il y trouvera aussi cette petite touche féminine, romantique par moment, qui ajoute un charme certain au roman, sans devenir agaçant pour autant.

Alors oui, décidément, si J.V. JONES finit par mettre sa prose au service d’intrigues plus travaillées, elle pourrait bien créer des oeuvres remarquables.