La Prophétie des Nains (T1 de Gaïg)

PSYCHE Dynah

Article publié le samedi 5 juillet 2008 par Cyrallen
Mis à jour le jeudi 31 juillet 2008
Site à visiter: Editions Michel Quintin

Quatrième de couverture :

Abandonnée sur une plage alors qu’elle n’était qu’un nouveau-né, Gaïg est recueilli par Zoclette, une Naine, et confiée à un couple humain. A mesure que les années passent, Gaïg est de plus en plus préoccupée par ses origines dont elle ignore tout. Pourtant une choses est sûre : elle n’est pas comme les autres enfants.

Un jour, alors qu’elle est en visite chez sa seule et uniques amie, un terrible accident survient. La grotte où habite Zoclette s’effondre et la Naine se retrouve prisonnière sous un amas de pierres. Comme l’accès à l’extérieur est impossible, Gaïg devra donc aller chercher du secours en empruntant les sombres et dangereux souterrains où vit le peuple des Nains.

C’est en évoluant dans les entrailles de la terre, où elle devra affronter d’étranges créatures, Gaïg découvrira peu à peu qui elle est et quelle sera sa destinée.

L’avis de Cyrallen :

Gaïg est une trilogie pour les jeunes qui utilise les créatures mythiques et merveilleuses rencontrées dans tout bon roman de fantasy.

Nous suivons le destin de Gaïg, jeune fille de 10 ans qui a été retrouvée bébé sur le sable d’une plage, et qui a finalement été adoptée par un couple la considérant comme leur bonne à tout faire.

Elle est différente des autres avec ses mains et ses pieds légèrement palmés et subit depuis toute jeune la tyrannie d’un petit groupe d’enfants aussi bêtes que méchants. Seule la mer et l’eau sont ses alliés et elle connaît par cœur ses habitants les plus discrets.

Il y a également Zoclette, aussi appelée Nihassah en langage nain. Gaïg a pris l’habitude de venir trouver du réconfort dans sa maison ancrée dans la roche pour passer de longues heures à discuter avec elle.

Mais ses envies de voyages se précipitent lorsque le village entier vient détruire la maison de Nihassah, la laissant blessée et prisonnière de sa grotte. C’est donc à Gaïg de partir chercher du secours dans la famille de Nihassah : les nains sous la montagne, à deux jours de marche loin sous terre…
Gaïg devra affronter sa peur du noir pour venir en aide à son amie, les longues galeries aux embranchements traîtres et les lacs souterrains aux habitants mortellement dangereux.

Ce n’est que le début d’une longue quête d’identité pour Gaïg, les signes et visions s’accumulent sur son parcours, toujours liés à la mer. D’ailleurs, la Première Sirène Yémanjah, apparue en songe à Nihassah, est l’aïeule de Gaïg et fait référence à une légende Brésilienne : c’est une divinité aquatique célébrée au Brésil dans les cultes afro-brésiliens. (Dixit wikipédia : son nom dérive de yéyé omo eja, qui signifie « mère dont les enfants sont des poissons ». Dans le panthéon afro-brésilien, elle est reconnue comme la mère des orixas (forces de la nature). Elle est la reine du monde aquatique, parfois représentée comme une sirène, ou plus souvent comme une créature fabuleuse émergeant des flots). Ainsi, les pas de Gaïg croiseront ceux de créatures extraordinaires et mythiques. Les nains lui seront d’un grand secours dans son aventure vers l’inconnu.

Un roman jeunesse qui possède une trame classique : une jeune fille en quête d’identité qui traverse de nombreuses difficultés avant de savoir qui elle est vraiment et d’où elle vient.

Le petit plus est l’écriture fluide et facile à lire pour des jeunes lecteurs, les personnages sont attachants et bien identifiés. Il est fait référence à des créatures connues comme les licornes ou les nains et à des objets magiques tels des anneaux ou des pierres précieuses.
Un roman sympathique et agréable donc, mais à réserver aux jeunes lecteurs découvrant la fantasy, les amateurs adultes risquant le déjà-vu.

Extrait :

1- A défaut de le voir, Gaïg sentit le déplacement du nuage de poussière qui envahissait la seconde caverne. Elle essayait de se convaincre qu’elle n’avait pas entendu crier, mais elle savait que c’était peine perdue : il y avait bel et bien eu un deuxième éboulement, et Nihassah avait jeté un cri. Elle se leva lentement, presque à contrecœur, et vint se placer près de l’entrée.
- Nihassah ? Nihassah ?
Seul le silence lui répondit. Gaïg sentait la poussière de roche en suspension dans l’air qui s’introduisait dans ses narines. Elle éternua et fit quelques pas en avant.
- Nihassah ! Tu es là ? Où es-tu ?
Un gémissement se fit entendre, en face d’elle. (…) _- Ça va mieux, Nihassah ? Je vais commencer à creuser. Ça sera long, mais j’y arriverai.
- Non, ma princesse, pas par là. Tu vas aller chercher du secours chez les nains.
- Chez les nains ? Dans la terre ? s’écria Gaïg, incrédule.
Le désespoir la submergea : son amie délirait.
C’était la fin. Gaïg sentit une grande lassitude l’envahir, une sorte de résignation avec un fond de révolte. Son univers, déjà si instable, avait basculé en l’espace d’un jour, et sa colère était impuissante à changer la situation. Tant pis, elle creuserait quand même : il valait mieux mourir d’épuisement que rester là, sans rien tenter, dans l’attente de la fin.
- Oui, chez les Nains. A Jomo. C’est à deux jours de marche. Tu comptes le temps avec les nuits, quand tu dors. (…) Va, Gaïg. Il n’y a pas d’autre solutions. L’éboulement est trop important. J’attendrai ici, il y a des vivres dans le sac. Et des plantes médicinales. Tu peux manger ce qu’il y a dans le tien.


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