Abarat

BARKER Clive

Article publié le lundi 11 février 2008 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Candy Quackenbush s’ennuie à Chickentown, petite ville triste de l’Amérique profonde. Jusqu’au jour où elle pénètre par hasard dans le royaume magique d’Abarat, un archipel composé de vingt-cinq îles mystérieuses aux étranges habitants.
Au fil de rencontres merveilleuses, émouvantes ou terribles, Candy va découvrir pourquoi cet univers lui semble curieusement familier et pourquoi elle se sent prête à y affronter tous les dangers…

Clive Barker signe avec Abarat une œuvre majeure dans la lignée du Magicien d’Oz. Un magnifique livre contenant plus de cent illustrations en couleurs réalisées par l’auteur lui-même.
Disney, séduit par cet univers aussi bien graphique que romanesque, prévoit une adaptation cinématographique, une série télévisée, un jeu vidéo et la construction d’un espace interactif à Disneyworld.

" Voilà des années que je rêvais d’inventer un monde aux horizons illimités. Abarat est l’incarnation de ce rêve… "
Clive Barker

L’avis de Philémont :

Entre un père alcoolique et violent, une mère soumise, un professeur et des élèves bêtes et méchants, le tout dans une ville dont l’unique centre d’intérêt est l’élevage intensif de poulets, Candy Quackenbush n’espère plus grand chose de l’existence. C’est donc presque naturellement qu’elle fugue, qu’elle rencontre deux créatures surréalistes, et qu’elle pénètre dans un univers parallèle : l’Abarat.

L’Abarat est un archipel de vingt-cinq îles. Chaque île correspond à une heure du jour ou de la nuit. Chacune est peuplée de créatures hautes en couleur dont les sociétés sont parfaitement codifiées, bien que de manière abracadabrante pour un être humain moyen. Et puis il y a la Vingt-Cinquième Heure, la plus mystérieuse, mais qui, selon la légende, détient la solution de tous les mystères de l’Abarat. Toutes ces îles cachent autant de merveilles que d’horreurs, que Candy découvre bien souvent à ses dépends. Dès son arrivée dans l’archipel elle devient en effet la proie de Christopher Gangrène, le Seigneur de Minuit, qui ne vit que pour instaurer une nuit éternelle sur tout l’Abarat…

Le quatrième de couverture le précise, Abarat est un roman dans la lignée du Magicien d’Oz. Il relève également de l’oeuvre de Lewis CARROLL, Candy jouant à merveille le rôle d’une Alice moderne. L’univers mis en place par Clive BARKER est donc riche. Il foisonne de personnages incroyables, certains attachants, d’autres effrayants ; les idées originales de l’auteur sont innombrables et ne cessent de capter l’intérêt du lecteur, et pas uniquement celui du lecteur adolescent.

Mais le plus remarquable n’est pas à rechercher uniquement à ce niveau. Le roman est en effet illustré d’une centaine de peintures réalisées par l’auteur lui-même, donnant ainsi vie à la plupart des êtres rencontrés par Candy. Ces illustrations doivent certainement être particulièrement mises en valeur dans le grand format publié par Albin Michel, mais il faut tout de même saluer le très beau travail du Livre de Poche dans la mise en page de ce roman.

Bien sûr, l’intrigue de fonds est convenue, de même que la quête de Candy n’est pas très claire. Cela n’empêche toutefois pas Abarat d’être un roman profondément original, tant dans ses idées que dans leur mise en valeur. C’est finalement une lecture pour la jeunesse particulièrement intelligente, une oeuvre captivante pour tous les autres lecteurs. Et puis n’oublions pas qu’il s’agit d’un roman posant les bases d’un univers appelé à être développé dans quatre autres romans, ainsi que sur bien d’autres médias.


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