Le dernier gardien des rêves (T1 Les Guerriers de l’Eternité)

WRIGHT John C.

Article publié le lundi 31 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Il existe un passage entre le monde de l’éveil, gouverné par la science, et celui du rêve, où règne la magie. Cette porte, située dans une demeure appelée le Bastion de l’Eternité, est surveillée depuis des siècles par les membres de la famille Waylock. Génération après génération, ils sont chargés de monter la garde en prévision d’une intrusion des forces maléfiques qui convoitent la Terre. Le jeune Galen est le dernier d’entre eux. Persuadé de l’imminence de l’invasion, confronté à l’incompréhension de ses contemporains pour qui sa mission relève de la simple légende, il va choisir de ne pas invoquer les mythiques Champions de la Lumière, dont l’intervention signifierait la fin des temps, et d’engager seul la lutte. Une décision qu’il pourrait payer de sa propre existence…

En digne successeur du Roger Zelazny des Princes d’Ambre, John C. Wright nous propose avec Le Dernier Gardien des Rêves l’une des réécritures les plus originales qui soient des grandes mythologies de l’humanité. Un conte de fées contemporain plein de bruit et de fureur, qui renouvelle avec intelligence et panache les grandes figures de la fantasy.

Né en 1961 aux États-unis, John C. Wright a commencé à publier des nouvelles de science-fiction vers l’âge de trente ans. Grâce au succès grandissant de ses textes, en premier lieu desquels son cycle de SF Une geste de l’avenir lointain, il a récemment abandonné sa double carrière de juriste et de journaliste pour se consacrer pleinement à l’écriture. Il vit aujourd’hui en Virginie.

« Pleine d’esprit, revêche et d’une impressionnante éloquence, la fantasy de John C. Wright étonne autant que sa science-fiction. » LOCUS

L’avis de Philémont :

Galen Waylock est le dernier descendant d’une famille qui, depuis des siècles, est chargée de veiller à ce que le monde des rêves, et par-là même l’ensemble des créatures magiques peuplant l’inconscient humain, demeure séparé de notre réalité sous peine d’une destruction totale de l’Humanité. Or tout indique que les forces des ténèbres s’apprêtent à lancer l’ultime bataille, et Galen semble le seul à pouvoir endiguer l’invasion…

Comme suggéré dans les quatrièmes de couvertures, pour sa première incursion dans la Fantasy, John C. Wright adopte une démarche proche de celle des Princes d’Ambre de Roger Zelazny. Son univers est en effet dual, et seuls quelques élus sont capables de passer d’un monde à l’autre. Néanmoins la comparaison s’arrête ici puisque Les Guerriers de l’Éternité est une oeuvre éminemment atypique dans l’univers si souvent prévisible de la Fantasy.

John C. Wright peuple en effet le monde des rêves d’une multiplicité de créatures qui sont à rechercher au plus profond de l’imaginaire de l’Humanité. En d’autres termes, ses références sont nombreuses, allant des mythologies gréco-romaines aux légendes arthuriennes, en passant par les sagas nordiques ou même une figure emblématique du romantisme britannique, lord Byron lui-même. Autant dire que pour accéder à ce roman, il vaut mieux être doté d’une solide culture mythologique.

A défaut, il sera difficile au premier lecteur venu de comprendre où veut nous conduire l’auteur. Il lui sera tout aussi difficile de comprendre le pourquoi et le comment de tel ou tel personnage. En bref, le lecteur lambda risque bel et bien de ne voir dans Les Guerriers de l’Éternité qu’une succession de scènes très imagées, mais sans unité aucune.

Il n’en reste pas moins que le diptyque de Wright nous propose une Fantasy originale, riche et passionnante. C’est intellectuellement très satisfaisant pour le lecteur prêt à faire l’effort de rentrer dans l’univers de l’auteur. A l’inverse, le lecteur qui ne cherche qu’une lecture facile doit passer son chemin. De ce point de vue, Les Guerriers de l’Éternité sont à réserver à un lectorat de Fantasy chevronné.


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