Château d’ombre

WILLIAMS Tad

Article publié le dimanche 30 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture : Château d’ombre 1

Jadis, au terme d’une guerre sans merci, la race humaine parvint à repousser les Qars, le Peuple du crépuscule, à l’extrême nord des royaumes des Marches. Dans leur retraite, les Qars érigèrent une barrière qui, sans pour autant arrêter les humains, confondait leur esprit et les ensorcelait. Les mortels finirent par renoncer au combat et décrétèrent que cette zone brumeuse, qu’ils appelaient la Ligne d’ombre, marquerait à l’avenir la nouvelle frontière entre les deux peuples. Bien des siècles plus tard, cet armistice de fait semble sur le point de prendre fin : la Ligne d’ombre a commencé à se déplacer, augurant sans doute d’une reprise prochaine des hostilités. Alors que la menace d’une invasion Qar se précise, le chaos s’empare de Château d’ombre, premier rempart des forces humaines bâti à proximité immédiate de la Ligne…

Plus de dix ans après L’Arcane des Epées, qui avait établi son auteur comme l’un des maîtres de la high fantasy contemporaine, Tad Williams revient a ses premières amours pour nous offrir avec ce premier volume des Royaumes des Marches un cycle ambitieux, complexe, d’une rare finesse, qui confirme une fois encore son immense talent de conteur.

Quatrième de couverture : Château d’ombre 2

Château d’ombre est en proie au chaos : son souverain a été capturé par un royaume rival, tandis que le régent a été assassiné dans de mystérieuses circonstances. Leur disparition laisse seuls le jeune prince Barrick, héritier du trône hanté par d’étranges rêves, et sa sœur jumelle l’entêtée princesse Briony, face à la plus grande menace que l’humanité ait eu à affronter depuis des siècles.

Car tandis que l’armée des Qars se met en marche, prête à en découdre avec ceux qui, jadis, ont brisé la trêve entre les deux espèces et ont repoussé le Peuple du crépuscule au-delà de la Ligne d’ombre, le sombre empire de Xand étend inexorablement son influence sur l’ensemble des royaumes des Marches, au risque d’empêcher la nécessaire alliance de toute la race humaine face au conflit sans merci qui s’annonce…

Plus de dix ans après L’Arcane des Epées, qui avait établi son auteur comme l’un des maîtres de la high fantasy contemporaine, Tad Williams revient a ses premières amours pour nous offrir avec ce premier volume des Royaumes des Marches un cycle ambitieux, complexe, d’une rare finesse, qui confirme une fois encore son immense talent de conteur.

L’avis de Philémont :

A l’origine, Château d’ombre est un projet de série télévisée. Celui-ci n’est pas concrétisé, mais se transforme en feuilleton écrit publié sur Internet. C’est l’ampleur prise par ce feuilleton qui décide Tad WILLIAMS de revenir à une forme plus traditionnelle d’édition…

Au nord des Royaumes des Marches, la Ligne d’ombre bouge. Cela présage d’une reprise des hostilités entre les humains et les Qars, créatures féeriques durement exterminées quelques siècles plus tôt.

A proximité de cette frontière désormais mobile, Château d’ombre est la place forte humaine la plus proche. Et celle-ci est justement en crise. Son roi, Olin, est emprisonné en Hierosol par un homologue ambitieux et le régent, Kendrick, fils aîné d’Olin, est mystérieusement assassiné. La régence devient alors corégence entre les plus jeunes enfants d’Olin : le prince Barrick et la princesse Briony. Mais Barrick et Briony présentent chacun un double handicap : le premier est jeune et invalide d’un bras, la seconde est tout aussi jeune, puisque jumelle, et de sexe féminin.

C’est à eux que reviennent pourtant de lourdes responsabilités. Ils doivent gérer les négociations pour la libération de leur père, mener l’enquête sur l’assassinat de leur frère aîné et organiser la riposte face à l’invasion des Qars qui s’annonce. Ils doivent en outre faire face aux complots latents pour les déposséder du pouvoir à Château d’ombre, sans même parler de l’empire méridional de Xand qui semble vouloir étendre sa sinistre influence dans les Royaumes des Marches.

Cette brève présentation de Château d’ombre montre que son intrigue est pour le moins classique : il s’agit d’une nouvelle version de la lutte entre le Bien et le Mal, dans un cadre médiéval agrémenté de créatures diverses et variées de surcroît. Tad WILLIAMS lui-même définit d’ailleurs cette œuvre comme de la "Fantasy épique traditionnelle". Néanmoins il ne faut pas s’arrêter à cela et se plonger dans le roman pour en apprécier toute la richesse.

A l’instar de L’Arcane des Epées, l’intrigue est composée de multiples petites histoires dans l’histoire, toutes parfaitement équilibrées les unes par rapport aux autres. Mais l’auteur ne s’inspire pas seulement de lui-même, et puise également dans les classiques (Gormenghast pour le rôle du "lieu" Château d’ombre…) et les œuvres majeures de ces dernières années (Le Trône de Fer pour le mode narratif séquentiel et certains personnages…). Comme dans L’Arcane des Epées, son écriture est parfaitement maîtrisée et rythmée ; ses personnages sont en outre impeccablement caractérisés. De ce dernier point de vue, l’auteur semble d’ailleurs avoir mûri, puisque le lecteur n’a pas à regretter les longueurs qui émaillaient ici et là sa première œuvre.

Tout cela présage donc du meilleur pour les tomes à venir, Château d’ombre étant en effet le premier volume d’une trilogie sobrement intitulée Les Royaumes des Marches.

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