Les Joyaux de la Couronne

WILLIAMS Walter Jon

Article publié le dimanche 30 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Drake Maijstral n’est rien moins que le cambrioleur patenté le plus célèbre de la galaxie. Suivi en permanence par des caméras-espions miniaturisées, il commet avec une rare élégance les forfaits les plus audacieux et dévalise en un tournemain les places fortes les mieux gardées, au nez et à la barbe des riches dignitaires qu’il détrousse. Mais dans cet univers colonisé par une race éprise des manières chevaleresques, même un esthète du larcin comme Maijstral risque le faux pas à tout instant. En s’attaquant au trésor le plus précieux de l’empire, le maître-voleur n’aurait-il pas choisi une cible trop dangereuse pour lui ?

L’avis de Cyrallen :

Péripéties virevoltantes de la part d’un (anti ?) héros "monte-en-l’air", personnages intéressants et souvent farfelus, types d’extraterrestres très attachés à leur "Haute Coutume" assez ridicule mais nécessaire à la cohésion d’un empire intergalactique, Les Joyaux de la Couronne est sans conteste une bonne surprise.

En particulier, le premier chapitre consacré au "Pèlerinage au Temple de cannelle" est une très bonne stratégie pour connaître rapidement tous les protagonistes ainsi que leurs relations parfois électriques…

Personnages appartenant plutôt à la Fantasy dans un univers d’extraterrestres propre à la science-fiction, Les Joyaux de la Couronne mêle habilement les genres en y rajoutant une pointe de dérision et d’humour qui ne gâche rien à l’affaire :)

Extraits :

1- Ils parlaient haut khosali. Les humains en maîtrisaient les intonations mélodieuses et les voyelles nasales sans difficulté en général, mais il fallait, là aussi, un long entraînement pour user correctement de la syntaxe vagabonde dans laquelle la structure de chaque phrase constitue un commentaire sur la phrase, l’idée ou le paragraphe qui l’a précédé, voire, dans un cas de grammaire très rare, établit une relation entre le sujet de la conversation et l’état même de l’univers.

2- L’orchestre flottant sous le plafond en voûte fit retentir une sonnerie de trompettes. Aussitôt, les invités s’apparièrent et s’alignèrent. "Ah, reprit Maijstral, le Pèlerinage au temple de cannelle. Me ferez-vous l’honneur d’être ma partenaire ?
- Avec joie, monsieur."
Le Pèlerinage, à l’origine une danse guillerette appelée la Course au marché, avait, huit cents ans, plus tôt, sous le règne d’un empereur âgé et arthritique, été ralentie et rebaptisée d’un nom plus imposant. Cette modification avait eu des avantage inattendus : comme on changeait souvent de partenaire et que l’on dansait d’un train de sénateur, tous les participants avaient désormais l’occasion de renifler des oreilles et d’échanger des présentations et des bons mots - et, en cas de pénurie de traits d’esprits, on pouvait répéter le même sans craindre de passer pour un raseur. Le Temple de cannelle était l’idéal pour faire connaissance.

3- A subir un joug extraterrestre, mieux vaut celui des Khosali - leur grande expérience dans ce domaine, acquise à force de conquérir d’autres espèces par dizaines, leur permet de limiter les pertes et de raccourcir le délai nécessaire aux peuples soumis pour accepter la défaite.

Ils ont réduit la Terre sans grande difficulté. L’humanité ne s’était guère écartée de son caillou , et l’apparition soudaine de cent mille vaisseaux de guerre E.T braquant leurs missiles et leurs rayons sur la planète a dissuadé quiconque de résister, mis à part les quelques centaines d’humains qui occupaient les bases spatiales militaires. Une fois ceux-ci éliminés, le reste de la population a eu l’intelligence de se rendre. La plupart de leurs conquêtes se déroulent de la sorte. Ils ont rencontrés des races moins raisonnables que l’humanité, et c’est à contrecœur qu’ils les ont menés à l’extinction totale avant de prendre leur deuil. Tout admirables qu’ils soient sous maints aspects, ils ne tolèrent pas l’indépendance. Le principe de leur système impérial est l’allégeance à l’empereur, sous peine de tout voir partir à vau-l’eau.


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