Demain les chiens

SIMAK Clifford D.

Article publié le dimanche 30 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Qu’est-ce que l’homme ?
Qu’est-ce qu’une cité ?
Qu’est-ce que la guerre ?

Voilà les questions que les chiens se posent, le soir à la veillée, après avoir écouté des contes fascinants mettant en scène ces mots magiques mais devenus incompréhensibles.

L’homme fut-il réellement le compagnon du chien avant que celui-ci accède à l’intelligence ? Disparut-il un jour pour une autre planète en lui abandonnant la Terre ?

"Non, répondent les chiens savants, l’homme ne fut qu’un mythe crée par des conteurs habiles pour expliquer le mystère de notre origine."

L’avis de Cyrallen :

A travers huit contes légendaires ayant traversés les millénaires, persistant seulement dans les esprits par le bouche-à-oreille entre chiens, est racontée l’histoire de l’évolution parallèle de l’homme, des robots et des chiens. En effet, devenus les nouveaux maîtres du monde depuis la migration de l’homme vers les étoiles en quête d’une vie meilleure, les chiens tentent d’ériger, avec l’aide du robot Jenkins, une fraternité animale où le meurtre serai banni et où chaque espèce aurait sa place, y compris les derniers humains restés sur Terre…

Demain les chiens rappelle assez vite Chroniques martiennes de Ray Bradbury par le séquençage du récit en étapes, pour l’un de la conquête de Mars, pour l’autre de la disparition de l’humanité au profit des chiens. Cette histoire retrace, du futur proche au futur lointain, une des voies possibles pour l’homme, celle de la facilité en même temps que celle de la grandeur pour certains de ses individus pris isolément. Roman très agréable à lire, surtout le quatrième conte nommé "les déserteurs" et sa suite.

Extraits :

1- Il semble, à la lecture de ces contes, que l’Homme disputait une course, sinon avec lui même, du moins avec quelque poursuivant imaginaire qui le talonnait. L’Homme était lancé dans une quête insensée de puissance et de connaissance, mais on ne trouve nulle part la moindre allusion à l’usage qu’il entendait en faire une fois qu’il les aurait obtenues.

2- La différence était trop considérable, le fossé trop large. Les hommes, d’une part, se montraient méfiants, les mutants, de leur côté, manifestaient un amusement indulgent. Car les mutants étaient une race à part, des rejetons qui étaient d’un coup allés trop loin. Des hommes qui étaient devenus de véritables individus, n’ayant besoin ni de l’appui d’une société, ni de l’approbation d’autrui, totalement dépourvus de l’instinct grégaire qui maintenait la cohésion de l’espèce, des êtres sur lesquels les pressions sociales demeuraient sans effet.

3- L’Homme, dans ce récit, est dépeint avec une certaine tendresse qui ne se manifeste pas dans les contes précédents. C’est une créature tout à la fois solitaire et pitoyable et par certains côtés glorieuse. C’est un fait assez caractéristique de son comportement qu’il finisse sur un beau geste, qu’il paie de son propre sacrifice le prix de la divination.


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