Ecce Norifumi (T3 La Série des Norifumi)

RIVET Jean-Marc

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Une histoire d’Amour entre Droïde et Alien ? .. Comme dans les autres tomes de la série, le roman mêle aventures et suspens, servi par une intrigue qui réserve des surprises jusqu’à la dernière ligne.

L’avis de Cyrallen :

Ecce Norifumi met en scène l’équipage du vaisseau Chrysalide (avec à son bord Norifumi, Léa, Tomate, Rachel, Buster et L’IA) pour une nouvelle aventure, cette fois sur la planète Coralie. La particularité de cette planète est de posséder d’énormes réserves d’eau sous sa surface, exploitées par ses habitants qui en font une marchandise exportée à très bon prix. On l’appelle ici "richesse de l’univers" et la quasi totalité des revenus de la planète sont fournis par sa vente aux vaisseaux de passage. L’équipage du Chrysalide va petit à petit découvrir au fil des pages les paradoxes de cette société, qui, en vendant son bien le plus précieux, risque de subir une pénurie capable de mettre en péril la totalité des habitants de Coralie.

En parallèle, ces habitants (les Gdhoriens) mènent une guerre sans fin contre les autochtones des parties désertiques de la planète (les Hiaregs, qui rappellent les fameux fremens du Dune de Franck Herbert) et des deux côtés, on lance dans la bataille des droïdes de plus en plus perfectionnés. A tel point que certains droïdes se fondent dans la masse des habitants biologiques de Coralie, qu’ils soient Hiaregs ou Gdhoriens. Il devient quasi impossible de les distinguer et étrangement, ces droïdes semblent faire la guerre uniquement aux droïdes de l’autre camp…

Dans Ecce Norifumi, les héros du Chrysalide sont d’emblée sympathiques et c’est avec plaisir que l’on suit les aventures de Norifumi, Léa et les autres dans ce roman qui fourmille d’idées sur les Intelligences artificielles. Les droïdes de dernière génération contrôlés par une IA sont indétectables et c’est ce qui fait tout le piment de ce roman. A un certain stade, le lecteur arrive à devenir complètement parano, détectant un droïde dès qu’un nouveau personnage entre en scène. Mais c’est sans compter avec la perspicacité et les capacités télépathiques de Norifumi et Léa, ainsi que le sens de l’initiative de Tomate et Rachel accompagnés de l’attachant petit robot Buster, qui vont permettre aux habitants biologiques de Coralie de sortir de ce mauvais pas.

Un roman agréable à lire, à l’écriture toutefois un peu confuse de temps en temps, sans doute dû à un foisonnement d’actions simultanées et rapprochées dans le temps, qui donnent une vision cinématographique à certaines scènes. Les trouvailles sur les droïdes sont nombreuses et les rebondissements incessants, ce qui en fait un roman à conseiller aux amateurs d’action musclée mettant en jeu les intelligences artificielles.

Extraits :

1 - Dans l’immensité du vide stellaire, Coralie ressemblait à une oasis. L’eau ! la richesse première, l’élément essentiel, quatre-vingt pourcents de leur corps biologique. (…) Coralie fut bientôt en vue. D’une manière incompréhensible, ce que ses habitants appelaient "richesse de l’univers" n’y coûtait presque rien et, passant dans la région, les voyageurs s’en procuraient pour une somme qu’eux même jugeaient modique. Oui vraiment, jamais richesse n’avait été aussi peu chère !

2- Bon sang, regardez-moi ça mon commandant ! criait Iko en désignant le corps de Wagner. "Et le gamin pareil ! Des droïdes, des sales droïdes comme vous nous en aviez parlé." Éparpillés sur le sol, des circuits imprimés sortaient du psychologue. Dedalus faillit vomir. (…)
- Un droïde, se dit Dedalus en songeant que, hier encore à part Foe, jamais il n’en avait entendu parler. Lui cachait-on beaucoup d’autres choses qu’il ne découvrirait qu’au fur et à mesure qu’elles risquaient de le tuer ? (…)
- Les bombes Sharks ne tuent que les droïdes, lui répondit Iko en se palpant pour vérifier qu’il n’était pas blessé.
- Et le pire, c’est qu’en activant leur bombe, ces machines ne savent même pas qu’elles vont y passer, soupira l’agent vingt-sept en vérifiant la fermeture de la porte blindée du dispensaire. (…) Les fabricants de ces trucs sont sacrément fûtés. Ils arrivent à leur faire oublier que ce sont des machines. Pas des machines… qu’ils leur disent. Comme vous n’êtes pas des droïdes, allez dégoupiller ces sharks, elles ne pourront pas vous tuer.

3- Un être qui parvient à donner le change pendant quatorze ans à sa compagne biologique est-il encore un droïde ? s’interrogea Léa, passionnée par le sujet, en se demandant s’il n’y avait pas une forme de gâchis dans le fait d’emballer un ordinateur aussi formidable que le cerveau humain dans un corps biologique qui s’auto-détruirait aussi vite. A son avis, l’enveloppe des humanoïdes n’était ni plus ni moins noble qu’un corps en plastique car le plus important, dans les deux cas, était de savoir qui habitait ces petites maisons.


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