Les Enchantements d’Ambremer

PEVEL Pierre

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de Vincennes… et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des fées, et à sa capitale Ambremer.

Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L’affaire est épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers : un puissant sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…

Dans la tradition du roman-feuilleton, un pur divertissement teinté d’humour, par l’auteur des Ombres de Wielstadt.

« Fantaisie, humour, touche légère du style, invention. L’enchantement promis est d’abord celui du lecteur nageant dans la béatitude. » Le Dauphiné libéré

L’avis de Philémont :

Dans un Paris du début du XXème siècle, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, est entraîné dans une enquête sur un trafic d’objets magiques…

Car le Paris de Pierre PEVEL n’a pas grand chose à voir avec le Paris que tout esprit cartésien est en droit d’imaginer. Certes dans ce Paris là l’architecture, la mode et la technologie sont conformes à la réalité historique. Mais une ligne de métro relie aussi la capitale française à Ambremer, la capitale d’OutreMonde, le pays des fées. Et de fait, les rues et les habitations parisiennes ne sont pas peuplées que d’être humains, mais également de créatures en tout genre, tels des chats ailés et parlants, des farfadets, des gnomes ou encore des magiciens, ou plutôt des gentlemen-magiciens.

En effet cet univers original est aussi une façon pour Pierre PEVEL de rendre hommage à une certaine littérature de la Belle Epoque, celles de Maurice Leblanc et de Gaston Leroux en tête. Cela se ressent tout au long de l’intrigue des Enchantements d’Ambremer, puisque celle-ci est construite comme une enquête policière, résolue par un personnage proche de la condition d’Arsène Lupin, et dans un univers empreint de Fantasy, à l’instar des univers fantastiques dans lesquels évolue Rouletabille. De même on croise au détour de quelques chapitres quelques personnages emblématiques de l’époque, comme le réalisateur français Georges Méliès ou l’écrivain britannique Lord Dunsany.

C’est dans ce cadre pittoresque que le lecteur est plongé dans une histoire simple, bien rythmée et somme toute très plaisante, notamment pour l’humour dont elle est empreinte. Certes on ne trouvera pas ici la complexité que les développements à partir d’un tel univers auraient pu engendrer. Il s’agit seulement de répondre à l’invitation de Pierre PEVEL dans son introduction des Enchantements d’Ambremer : "Imaginez tout cela et vous commencerez à vous faire une petite idée du Paris des Merveilles…".

En l’acceptant comme tel, et en ne cherchant pas à comprendre pourquoi il est comme cela, on entre donc dans le jeu de l’auteur et on passe un excellent moment de lecture.


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