Les Marionnettistes

NICOLAS Fabrice

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Que faire quand une inconnue sonne à votre porte pour réclamer votre aide, sous prétexte que votre aura l’a attirée ? Comment échapper à d’impitoyables poursuivants ayant la curieuse habitude de changer de forme ? Qui alerter lorsque vous comprenez enfant quels sont vos chasseurs… et la place qu’ils occupent dans notre quotidien ? La vérité a déjà tué.

Ils sont quatre à espérer lui survivre.

Après Nous nous reverrons… hier (Prix du Public de l’Armée des 12 singes 2005, catégorie " meilleur roman de science-fiction"), le duo Fabrice Nicolas revisite cette fois, avec toujours autant de talent et d’humour, le thème du complot. Incontournable !

L’avis de Cyrallen :

Placé sous le signe du complot, Les Marionnettistes, dont le titre donne le ton, est un roman prenant qui nous entraîne dans les aventures du trio Nico/Bob/Capucine, aventure dont les héros se seraient bien passés au départ, étant donné la vie rangée qu’ils mènent depuis leurs précédentes péripéties de "Nous nous reverrons… hier".

Les ennuis commencent lorsqu’une américaine inconnue, Turner, frappe un jour à leur porte, poursuivie par des hommes étranges, assez baraqués, portant jour comme nuit lunettes noires et costume cravate, un peu à la men-in-black. Ces curieux hommes-lézards ont l’air bien au courant de tout ce qui touche au pouvoir aux États-unis comme en Europe si ce n’est plus… Leur priorité pour le moment est de récupérer une information capitale que possède l’américaine en fuite Turner, information que lui as transmise son ami avant de mourir assassiné dans d’étranges circonstances.

Turner va repérer, grâce à leur "aura" spéciale, les trois seules personnes dans le monde qui peuvent l’aider à échapper à ces hommes-lézards : notre fameux trio Capucine/Nico/Bob. Commence alors une course-poursuite dans Paris menée par ces surhommes inquiétants, durant laquelle se succèdent chausses-trappes, tortures et pressions psychologiques pour faire taire nos héros qui en savent un peu trop…

Beaucoup d’humour dans ce roman, distillé au fil des pages. Les personnages des brutes épaisses E.T. ont ce qu’il faut d’effrayant et de parfois ridicule pour que l’on dévore les pages de ce roman. Le thème du complot à la "Big Brother is watching you" est un thème attractif, surtout si ce sont des extraterrestres qui tirent les ficelles. L’écriture est fluide et le scénario prenant, la relation entre Bob, Nico et Capucine est intéressante et l’intrigue ainsi que les péripéties sont soutenues. Une bonne histoire, une de celles dont on se souvient plusieurs mois plus tard avec toujours ce petit goût de revenez-y dans la bouche. A dévorer sans hésiter.

Extraits :

1- Il s’attendait à mieux de la part d’une population qui prenait les transports en commun en plein plan Vigipirate. Les attentats des Twin Towers hantaient tous les esprits et il avait espéré se rassasier du goût puissant et pénétrant d’une sourde angoisse, d’une frayeur lente, visqueuse, partagée par des centaines d’âmes craintives. Mais il n’en était rien. L’ambiance relevait davantage d’une sorte de résignation que d’un crainte véritable. Le climat était bien moins serein aux Etats-Unis : là-bas, au moins, les gens avaient peur. Il fallait dire que tout était fait pour.

2- Entre 1997 et le début des années 2000 plus de deux cents villes à travers le monde avaient adopté le système. Les métros de Paris, Londres, Bruxelles, Lisbonne et Prague en étaient équipés, via un programme de surveillance baptisé PRISMATICA. Celui-ci analysait le comportement des usager : quiconque se déplaçait dans le mauvais sens le long d’un couloir, courant tandis que tous marchaient, stationnait alors que les autres bougeaient, était repéré par l’objectif de la caméra, qui signalait aux équipes de sécurité la présence d’une conduite "hors-norme". A charge pour les agents de déterminer si l’attitude portée à leur attention présentait un caractère déviant.

3- L’homme recula, posa ses fesses sur le bord de la table. Enervée par les mauvaises vibrations de la pièce, la mouche s’arracha du plafond et recommença son errance anarchique entre les murs. Alors qu’elle passait devant Erin, celui-ci la goba en plein vol dans un élan fulgurant, avant de se mettre à la mâcher, d’un air pensif. Capucine crut que ses yeux allaient jaillir de ses orbites. Une nausée menaça de la déborder. Elle détourna le regard, écoeurée.

4- Le plus simple est d’y entériner l’élection de marionnettes sous la coupe des instances finacières et industrielles, lesquelles, parce qu’elles ont des ramifications internationales, prennent déjà les décisions importantes. Ces lobbies sont dirigés par nos hybrides. A ce jour, le complexe militaro-industriel, l’industrie pharmaceutique, les compagnies énergétiques, sont à quatre-vingt-quinze pourcent sous notre contrôle.


Réactions sur cet article

Aucune réaction pour le moment!



 
Propulsé par SPIP 1.9.2g | Suivre la vie du site RSS 2.0