Aux sources du temps

LEBOUTET Alain

Article publié le samedi 29 décembre 2007 par Cyrallen

Quatrième de couverture :

Plusieurs vaisseaux ayant disparu aux environs d’une petite planète apparemment anodine, un équipage d’élite composé de six jeunes femmes est envoyé pour enquêter.

Après avoir échappé de justesse à la destruction totale de leur vaisseau, ce qui reste de l’équipage, aidé par un peuple de nomades, découvre qu’une civilisation inconnue, qui maîtrise partiellement la manipulation du temps, est à l’origine des attaques.

Pour les mettre en échec, l’unique solution consiste à remonter aux sources du temps. Mais cela signifie voyager dans des dimensions inconnues, où d’autres entités étranges les attendent, prêtes à s’allier ou déterminées à les détruire : les Zongs légalistes ou manipulateurs, les Fémines, le maître du temps, les monastères Ayalas, et d’autres encore. Et tout est à réinventer : combattre, se déplacer, communiquer.

Biographie tirée du site de l’auteur : http://auxsourcesdutemps.free.fr : Alain Leboutet est né en 1949 à Agen.

Il poursuit ses études à Toulouse au lycée Pierre de Fermat, jusqu’aux classes prépa. scientifiques. Il intègre une école d’ingénieur, puis passe une année à l’Institut de Préparation aux affaires. Toute sa carrière se passe dans l’industrie, dans le domaine de la vente et du marketing de produits techniques en business to business, où il va gravir un certain nombre d’échelons. Il dirige aujourd’hui depuis Lyon la filiale Française d’un petit groupe international, leader mondial sur son marché.

L’avis de Cyrallen :

Aux sources du temps, comme son nom et son nombre de pages l’indique (pas moins de 596 pages chez France europe édition) est un space opera focalisé sur la réflexion concernant la maîtrise possible du temps, et donc de l’espace-temps, thème classique de la science-fiction. Celui qui maîtrise le temps, maîtrise autrement dit l’espace et donc le pouvoir, dont celui non moindre de se déplacer sur des distances inimaginables en un clin d’oeil.

Pouvoir qui peut permettre à des entités mal intentionnées de régner ainsi en tous temps et tous lieux sur les peuples connus et inconnus de l’univers. Le roman débute dans un contexte qui pourrait être tout à fait familier dans quelques années, à savoir dans un bar sur une planète similaire à la notre avec des personnages qui ressemblent à priori au commun des mortels, la charmante Palm et le discret Arm. Sauf que nous sommes dans le domaine de la science-fiction, et forcément, l’intrigue va se corser beaucoup plus que ce qu’on aurait imaginé de prime abord.

C’est ainsi qu’un des héros, Arm, va se retrouver embarqué dans un complot à l’échelle des peuples civilisés de l’univers qui dépasse largement le cadre de ses activités de transport de marchandises et va lui faire rencontrer divers peuples étranges et proches à la fois : les Tzyg nomades autochtones obligés de se cacher sur leur propre planète sous peine d’extermination, les Zongs aux savoirs et connaissances sur le temps dépassant les possibilités d’acceptation des humains, les Fémines, êtres gracieux et doués d’une communication télépathique très longue distance, les diplomates de tous poils prêts à n’importe quoi pour grappiller un peu plus de pouvoir… on rencontre même au détour des pages quelques Dieux ainsi qu’évidemment le maître du temps en personne !

On peut rajouter une ribambelle de personnages secondaires très nombreux mais néanmoins d’importance capitale pour le récit, ce sont eux en partie qui font la réussite de la mission qui se sont donné Arm et Palm sans le savoir, telles les Honnas, guides mentaux et quelque peu spirituels, sages des temps modernes. Un roman agréable avec un fourmillement de détails et des intrigues qui se développent en parallèle, mais toujours centré sur le temps et la menace que son contrôle fait planer sur les civilisations existantes, ainsi que l’ingéniosité des personnages-héros mis au pied du mur.

Extrait :

1- Au tout début, il n’avait pas pris garde d’établir un système de classement. Les données déchargées ne prenaient pas une place considérable et sa vitesse de déplacement lui permettait de retrouver immédiatement ce qu’il recherchait. Mais, les données s’accumulant, il avait du commencer à chercher. En fait cela l’amusait, Et puis, en cas de besoin, il avait toujours la possibilité de tricher. Il était tombé sur sa rencontre avec une fémine. Mais pas n’importe laquelle. Celle qui l’avait incontestablement marqué. Au point qu’il avait songé un instant à lui proposer de rester avec lui sur sa sphère. Mais on ne fixe pas une fémine. Elles viennent, chantent, dansent et poursuivent leur route. Pour une raison inconnue, les fémines étaient attirées par sa sphère. À moins que leur intérêt soit plus personnel. Mais si sa position était favorable, il n’était cependant qu’un maître, le maître du temps. Pas un Dieu.

II en rencontrait fréquemment. Elles essayaient habituellement de le séduire pour rester quelque temps à proximité. Il donnait rarement suite. Pas avec celle là. Il avait senti immédiatement sa différence. Elle avait chanté, dansé autour de lui et il l’avait laissé approcher. Ils avaient passé du temps à proximité l’un de l’autre à échanger. En cela aussi elle avait été différente. Une fémine qui sent qu’un partenaire s’ouvre à elle n’hésite pas. Elle s’approche montrant sa disponibilité pour une symbiose. Elle non. Ils avaient parlé. Même si une fémine n’est pas exactement éternelle son niveau de culture avait été très proche du sien. Très surprenant. La culture est liée à l’histoire, elle même dépendante de la durée. ! Les échanges avaient été fructueux dès le début de leur rencontre. Et de plus, d’un niveau très satisfaisant. Après un moment anormalement long, ils avaient décidé d’un commun accord d’engager une symbiose. Elle s’était alors approchée et leurs particules avaient commencé à établir des ponts. Il avaient dû faire l’effort d’abaisser une à une toutes leurs défense pour permettre à l’autre de pénétrer dans son propre périmètre. Il se rappellerait toute son existence la douceur qui l’avais alors envahi. Les ponts s’étaient créés, leurs molécules s’étaient rapprochées. Les distances avaient peu à peu diminué jusqu’à s’annuler et même davantage. Les atomes s’étaient fondus les uns dans les autres et ils n’avaient plus fait qu’un. Leur structure physique était désormais identique. Seules leurs deux esprits cohabitaient. Chacun avait alors puisé dans l’autre. Chacun avait donné et avait prit. Il s’était considérablement enrichi à son contact. Elle l’avait transformé. Et cela avait duré, duré.


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